MOHAMED ZINET, ACTEUR ET CINÉASTE
Hormis quelques cinéphiles vénérant sa mémoire, le nom de Mohamed Zinet ne dit plus rien à personne… ou presque. Pourtant, ce visage doux et cette moustache nous semblent familiers.
Rappelez-vous : Zinet c’est l’ouvrier algérien qui tue Jean Carmet à la fin de DUPONT LAJOIE d’Yves Boisset (1974). Il interprète aussi ce père sortant de l’hôpital psychiatrique pour voir son fils élevé par Rosa (Simone Signoret) dans LA VIE DEVANT SOI de Moshé Mizrahi (1977).
Mais en Algérie, Mohamed Zinet est un tout autre personnage : il est l’auteur de TAHIA YA DIDOU, tourné en 1970… Un film de commande destiné à la promotion d’Alger, détourné de sa fonction initiale pour devenir un film joyeux, cruel et irrévérencieux dont se réclament la plupart des jeunes cinéastes algériens d’aujourd’hui.
Dans les pas de son ainé, dans les ruelles de la Casbah ou sur le port d’Alger, Mohammed Latrèche retrace l’histoire de « Tahia Ya Didou » et de son réalisateur inventif et talentueux. C’est le premier film consacré l’acteur-réalisateur algérien.
UN HOMMAGE À MONTPELLIER
Zinet fait ses début au cinéma en France, en 1969, devant la caméra de René Vautier qui lui confie un rôle de travailleur algérien dans LES AJONCS. Cette fable humoristique, tournée entre Paris et Douarnenez, exploite à merveille la fragilité et la fibre burlesque, quasi chaplinienne, de Zinet. Ils tourneront ensemble un nouveau film court, LES TROIS COUSINS.
Ces deux films viennent d’être restaurés et le Cinemed les associera au film de Mohammed Latrèche pour un focus inédit sur Zinet.
Projection du programme le samedi 27 octobre.
UNE COPRODUCTION ALGÉRO-FRANÇAISE
ZINET, ALGER, LE BONHEUR est un documentaire de 57 minutes coproduit par les sociétés SB Films (Alger) et Vivement Lundi ! (Rennes) en coproduction avec le Centre Algérien de Développement du Cinéma, avec l’aide du Ministère de la Culture est des Arts algérien, avec le soutien du CNC, de la Région Bretagne, de la Procirep, de l’Angoa, de l’Institut Français d’Algérie et avec la participation du webmedia KuB.
Le film a été développé en partenariat avec Les 48e Rugissants.
L’image du film est signée Yanis Kheloufi, Oussama Zouaoui et Yann Seweryn avec la contribution du photographe Youcef Krache. Le montage est Philippe Ramos et Nico Peltier. Le mixage, Christelle Louet.