Start motion : une formation aux métiers du cinéma d’animation en volume à Lorient


Le 7 janvier 2019, dix stagiaires feront leur rentrée à l’EESAB de Lorient, étrennant la toute nouvelle formation professionnelle aux techniques des métiers du cinéma d’animation en volume. Une formation conçue ad hoc par Films en Bretagne et l’EESAB pour perpétuer et diffuser l’art du stop motion.

Si le volume animé s’affiche comme une spécialité régionale, patiemment développée ces vingt dernières années autour des deux studios rennais emblématiques, JPL Films et Vivement Lundi !, aucune formation n’existait jusqu’alors sur le territoire. Aucune offre n’existait d’ailleurs en France et seule une antenne de l’université de Barcelone proposait jusqu’alors un cursus dédié.

Films en Bretagne et l’EESAB, école européenne supérieure d’art de Bretagne, viennent de remédier au manque en ouvrant, dans les murs lorientais de l’école, une formation ciblant les compétences de la chaîne de fabrication stop motion toute entière (du storyboard à la post-production, en passant par l’animation, la conception et la fabrication des décors et des marionnettes, l’utilisation des technologies 3D, etc.). Pensée sous l’égide de professionnels experts et développée dans le giron de Films en Bretagne (garant du plan de formation pour la filière accompagné par la Région), la session qui s’annonce accueillera des stagiaires, âgé·e·s de vingt-deux à quarante et un ans, venus de France entière et de Belgique. Tous ont été retenus parmi des candidats, actifs ou demandeurs d’emploi, justifiant d’un fort potentiel créatif et d’une orientation professionnelle jusque-là concordante.

Au travers de cette initiative, l’objectif de Films en Bretagne et de la collectivité partenaire, la Région Bretagne, est annoncé : assurer la transmission des savoirs et de l’expérience des techniciens qui font aujourd’hui le prestige de l’animation bretonne, palier le manque de techniciens aptes à intégrer les équipes de fabrication de projets court et long métrage, faire émerger, aussi, de nouveaux créateurs. Du côté de l’EESAB, on saisit par ailleurs l’opportunité d’élargir les perspectives d’insertion professionnelle des étudiants, quand l’animation en volume offre, en Bretagne, et ailleurs, de véritables possibilités d’emplois. Preuve en sont les nombreuses productions récentes, souvent multi-primées, qui empruntent au genre. Citons, parmi beaucoup d’autres, Ma vie de Courgette, long métrage de Claude Barras, L’Île aux chiens, autre long métrage de Wes Anderson, la série Dimitri d’Agnès Lecreux, ou encore le court métrage Raymonde ou l’évasion verticale de Sarah Van Den Boom.

Le parcours que s’apprêtent à suivre les dix candidats retenus se concentrera sur neuf mois, alternant sessions théoriques et pratiques et intégrant une période de stage en entreprise. Un comité de pilotage, garant de ce programme inédit, veillera au bon déroulé de la première session avec la teneur expérimentale qu’elle implique. Autre bonne fée, la réalisatrice Emma de Swaef, marraine de la formation (Oh Willy, Ce magnifique gâteau !), interviendra par ailleurs dans le cadre des enseignements. Avec elle, nombre de talents locaux – ou pas – seront mis à contribution pour dispenser leurs connaissances techniques : les animat·eur·rice·s Gilles Coirier, Julia Péguet, Kim Keukeleire ; les décorat·eur·rice·s Jean-Marc Ogier, Emmanuelle Gorgiard, David Roussel et Fabienne Collet ; Théo Ciret, Armelle Glorennec et Vincent Tavier côté product·eur·rice·s ; Denis Walgenwitz pour la réalisation ; Sara Wikler pour aborder les questions d’écriture ou bien Fabrice Faivre sur la 3D, et encore Xavier Kawa Topor pour le volet Histoire et esthétique de l’animation.

Marie Esnault

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En Savoir Plus :

Présentation de la formation et informations utiles sur le site : startmotion.eu