RIKIKI FILMS : Un nom modeste au grand dessein ?


Adhérent depuis peu de Films en Bretagne, Kevin Bily est producteur, installé à Saint Brieuc, pour la société Rikiki.
Plusieurs bonnes nouvelles, quelques faits d’actualité, laissent présager que de ce nom modeste « RIKIKI », les associés pourraient avoir la ferme intention de viser un grand dessein pour l’histoire de leur entreprise.

Au travers de l’exercice des trois questions, nous avons voulu faire plus ample connaissance…

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Films en Bretagne : Peux-tu nous décrire ton parcours professionnel et nous expliquer ensuite ce qui t’a amené à la production et à la fondation de Rikiki ?

Kevin BILY, RIKIKI : Étrangement, si je regarde dans le grand rétroviseur du temps passé, je me rends compte que dès mes premières études à l’université de Rennes 2, j’ai été attiré autant par l’écriture et la réalisation que par la production. Jean François Le Corre était l’un des intervenants : sa passion et son enthousiasme correspondaient à mes attentes d’alors et m’ont marqué. Mais la production était encore trop obscure pour moi.   

Puis j’ai fait un master pro réalisation à Paris 8 Saint-Denis. Parallèlement à mon cursus universitaire, je n’ai eu de cesse de travailler à différents postes mais avec toujours un pied dans la post-production jusqu’à avoir une vision d’ensemble. Un autre aspect est que je développais pour des amis, des films, jusqu’au moment où j’ai acquis suffisamment de confiance en moi pour me lancer. J’ai saisi l’opportunité offerte par un ami et futur associé, Francis Guegan, de fonder RIKIKI.

 

Films en Bretagne : A ce jour, vous avez produit « Natalie.D » d’Angèle Béraud court métrage d’animation en diffusion sur KUB et en avant séance dans les cinéma via Bretagne tout court, et « Les Petites Vagues » de Filip Peruzovic un court métrage de fiction franco-croate coproduit avec Plafon et en diffusion sur ARTE. Quel est votre désir de cinéma à Rikiki ? Peux-tu nous dire quelques mots sur votre ligne éditoriale et ce qui guide vos choix de production ? 

Kevin BILY, RIKIKI : Nous n’avons pas de ligne éditoriale, cela fonctionne tout à fait autrement : nous cherchons deux choses, des envies de films et des personnes qui portent ces envies. Évidement ces envies doivent me parler, mais comme j’aime des choses assez diverses et variées… Il est primordiale pour moi d’être en équipe, de pouvoir échanger autour d’un verre avec le.a réalisateur.rice et de parler de tout, de se sentir en phase artistiquement et humainement. Le film vient ensuite, si l’on se comprend. Construire des morceaux de temps ne se fait, à mon sens, qu’avec…du temps !

 

Films en Bretagne : Quelles sont vos actualités du moment ? Qu’as-tu envie de partager avec nous à ce jour ?

Kevin BILY, RIKIKI : Nous finalisons une seconde coproduction Franco-Croate avec Plafon, « les dents du crocodile » qui traite de la violence faite aux femmes et qui sera diffusé dans les cinéma d’Ile de France via l’association cinéma 93. Ainsi qu’un autre film « Crave » qui est aussi une coproduction mais entre la France et l’Afrique du Sud et qui a été tourné en Bretagne.
Nous filmons en octobre « Mauvais Sort » un très beau mais dur court-métrage pour lequel nous avons obtenu l’aide avant réalisation du CNC et la région Nouvelle Aquitaine. Plus exotique, nous allons aussi filmer au Brésil un court-métrage début 2024… la suite prochainement !

 

 

propos recueillis par Lubna Beautemps, Films en Bretagne – juin 2023