REGARDS D’ICI : 14 films projetés au Festival de cinéma de Douarnenez (20>27 août 22)


Coordonnée par Daoulagad Breizh, la sélection annuelle Regards d’ici (ex-Grand Cru) a pour but de révéler notre regard sur des films produits ou réalisés en Bretagne depuis Avril 2021. Films tournés ici ou ailleurs, documentaires, fictions, films d’animation, films expérimentaux etc.
La sélection, plus resserrée cette année, témoigne de la diversité de la création en Bretagne, donne à voir des visions du monde et fait écho aux thématiques chères au Festival : Comment habiter la Terre ?
Le comité de sélection rassemble des programmateur·trices, des cinéphiles et des professionnel·les de l’audiovisuel, mandaté·es par le Festival de cinéma de Douarnenez et Daoulagad Breizh.

Parmi les 123 films reçus cette année, 14 ont été retenus et seront projetés en présence des équipes des films du 20 au 27 août 2022 au 44e Festival de Cinéma de Douarnenez.

documentaires

Dans nos prisons, histoire d’une lutte
de Lise BARON (Nantes – 44) / Co-production : What’s up productions (Nantes – 44) et Les Nouveaux Jours (Nantes – 44) / 52’

Au début des années 70, un petit groupe de militants de gauche décide qu’il n’est plus possible d’ignorer ce qui se passe dans les prisons. Il va alors intensément lutter pour que les prisonniers puissent enfin témoigner de leurs conditions de vie. Avant que les détenus eux-mêmes ne s’emparent directement de la parole, dans un mouvement de mutinerie sans précédent… Aujourd’hui encore, ces voix nous interpellent. Elles nous obligent à regarder en face l’histoire de nos prisons, et donc à interroger la société dans laquelle nous vivons.

 


Guérande, un peu de la beauté du monde
de Sophie AVERTY (Nantes – 44) / Production : .Mille et Une. Films (Rennes – 35)/ 59′

Au début des années 70, de vieux paludiers et quelques jeunes soixante-huitards utopistes s’unissent pour s’opposer à un projet de rocade qui aurait signé la disparition des marais salants. Après dix ans de lutte et la victoire au bout, ils se lancent dans une autre bataille : créer une coopérative pour pouvoir vivre de la récolte du sel. Cinquante ans après, les pionniers ont transmis le flambeau à une jeune génération elle aussi en quête de sens ; ils nous racontent les décennies de lutte et d’engagement pour sauver ce site aujourd’hui classé.


Les raves d’Epsylonn – otoktone
de Erwan LE GUILLERMIC (Rennes – 35) et David MORVAN / production : Aligal Production (Rennes – 35)/ 52’

Depuis trente ans, tous les week-ends, les forêts et les friches industrielles de nos cités accueillent une jeunesse au son de la techno. Pendant quelques heures ou quelques jours émerge, ex-nihilo, une zone en dehors du monde avec ses codes et ses règles propres. Étienne, Sonia, Loïc, Aurélie, Tony et Damien sont quelques-uns des irréductibles bretons qui ont tout donné à cette passion devenue mode de vie. Après quinze années à sillonner la Bretagne, la France et l’Europe, leur sound system « Epsylonn – Otoktone » organise une dernière teuf. Le temps d’une fête, le film explore la quête libertaire qui anime cette frange de la jeunesse et son besoin de s’affranchir du poids de notre société.


Les arbres meurent debout
de Ronan KERNEUR (Pluneret – 56) et Fany FULCHIRON / Production : Tropos Films/ 1h02

Au Mexique, la petite ville de Cherán est menacée par des trafiquants de bois qui pillent ses forêts et terrorisent ses habitants. Des villageois disparaissent, des arbres sacrés sont abattus, l’État reste silencieux. Cherán, menée par un petit groupe de femmes, décide de se rebeller. Ce combat la mène sur le chemin de ses traditions ancestrales purépechas.

 


km 18905
de Barthélémy PERON (Nantes – 44), Fanch DODEUR (Nantes – 44), Erwan BABIN (Plogastel-St-Germain – 29), Eric THOMAS (Clohars-Carnoet – 29)/ Production : Tita B Productions (Douarnenez – 29)/ 59’

Après avoir pédalé 18905 kilomètres à travers 22 pays, Fanch Dodeur et Barthélemy Péron sont revenus à leur point de départ avec 35 heures de rushs image et 50 heures d’enregistrements sonores, comme autant de matière exploitable au montage. Plusieurs années après, ces archives audiovisuelles glanées autour du monde entre 2012 et 2015 se transforment en un objet filmique singulier, résultat d’une expérience de montage-écriture à huit mains. Moins que de tenter de faire vivre un voyage, il s’agit surtout de raconter une expérience passée et révolue, de mettre en scène l’exploration de sa mémoire, d’analyser ses traces, de réinterpréter le carnet de bord d’un atelier mobile et de tisser le portrait subjectif d’un monde traversé par la route. Portrait d’un monde arpenté dans la fatigue ou l’exaltation, entre paysages naturels grandioses et urbanisation mégalopolitaine où l’énergie humaine est partout présente, comme une croissance incoercible aux reflets horrifiants, absurdes et poétiques.

courts métrages de fiction

Avec la langue
de Clémence POGU / Production : Films Grand Huit (Quiberon – 56) / 12’

Sous la pression de ses amis, Doriane, jeune adolescente de 13 ans, se retrouve face à une grande étape à franchir : embrasser pour la première fois avec la langue. Ce court-métrage touchant évoque la problématique de la pression de groupe et de la construction du désir à l’adolescence.

 


Les chiens
de Floriane DEVIGNE / Production : Paris Brest Productions (Brest – 29) / 20’

Simone ne sait plus si elle est invitée au quatre-vingt dix ans de son grand-père. Mais, elle sait qu’elle veut annoncer la naissance imminente de son premier enfant à son père pour qui la famille: « c’est pas grand chose ».

 

 


The nightwalk
de Adriano VALERIO / Production : Films Grand Huit (Quiberon – 56)/ 16’

Jarvis vient de déménager à Shanghai quand il est soudainement confiné dans son appartement encore vide. Il a du mal a gérer la solitude, il plonge dans des pensées très sombres et dans un état de profonde anxieté.

 

 


Memories of crossing
de Alberto SEGRE / Production : Blue Hour Films (Rennes – 35)/ 21’

Memorie of crossingNovembre 1989. Célèbre gymnaste, Diana Dumitrescu fuit la dictature roumaine lorsqu’elle est arrêtée à la frontière hongroise avec d’autres fugitifs. Depuis toute petite, elle a été entraînée pour surmonter les épreuves les plus dures, réussir les figures les plus périlleuses. Dans cette ultime compétition pour sa survie, elle sait qu’il n’y aura qu’un seul gagnant.

 

 


Termaji
de Avel CORRE (Douarnenez – 29) / Production : Tita B Productions (Douarnenez – 29)/ 24’

Quelque part sur une frontière… Kaou, jeune passeur d’un village, rencontre Anjela, qui cherche à passer la frontière avec sa communauté. Au village, la présence des Termajis dérange, autant qu’elle trouble Kaou. Comment aller au-delà des préjugés, désirer l’indésirable et franchir la limite ?

 

 


L’ombre des corbeaux
de Elvira BARBOZA / Production : Les 48° Rugissants (Brest – 29)/ 30’

1986, dans un village de France. Natalia, d’origine argentine, a 11 ans lorsqu’elle découvre d’étranges cicatrices sur le corps de son père. Désormais, l’ombre du passé plane sur le quotidien de la fillette, dont le regard d’enfant interroge l’exil et le monde des adultes.


courts métrages d’animation

Les Liaisons foireuses (fiction)
de Chloé ALLIEZ et Violette DELVOYE / Production : Vivement lundi ! (Rennes – 35)/ 11’

Ce soir, c’est la grosse teuf pour Lucie, Maya et leurs potes. Même Jimmy est venu : il est là pour Maya, tout le monde le sait. Mais au moment où tout doit se jouer, surgissent entre Maya et Lucie des sentiments cachés, tendres et confus, qui ont du mal à trouver leur place dans cette soirée rythmée par l’alcool qui coule à flots, les compils qui déchirent et les hormones qui bouillonnent.

 


Yugo (documentaire)
de Carlos GOMEZ SALAMANCA / Production : JPL films (Rennes – 35) et Nocroma/ 10’

Des témoignages de proches dessinent l’itinéraire d’une femme et d’un homme contraints de quitter leur campagne natale pour s’installer dans la périphérie de Bogotá et travailler à la création industrielle de pièces décoratives pour les poids lourds. À l’échelle d’une vie, Yugo questionne le développement économique capitaliste et libéral d’Amérique latine et ses conséquences sur l’humain, à travers les modifications environnementales et sociétales qu’il génère.

 


Discussion animée entre entendeurs de voix (documentaire)
de Tristan THIL (Douarnenez – 29)/ Production : Cinéphage et 12:24 films/ 12’

Au terme de schizophrène, ils préfèrent celui d’entendeur de voix. Deux fois par mois, ils se réunissent autour de Virginia qui a créé et anime un groupe de parole destiné à des personnes atteintes de ce mal réputé incurable, et dont le seul nom incarne tous les fantasmes de la folie. Avec elle, ils racontent leurs vies avec des voix dans la tête. Les débats et échanges qui suivent témoignent d’une recherche commune pour vivre mieux avec des troubles qui ne les quitteront sans doute jamais. Des troubles qui, contre toute attente, touchent également Virginia. Discussion animée entre entendeurs de voix propose une immersion au sein de ce groupe.