« POLLOCK & POLLOCK » : Rendez-vous au cinéma avec Isabelle Rèbre et ses invités


 

Pollock & Pollock c’est le film d’une rencontre avec une correspondance (incroyables lettres), une fratrie (incroyables destins), une œuvre (longtemps dans l’ombre d’un autre Pollock, son frère), New York (récits d’hier, images d’aujourd’hui) et l’histoire des Etats Unis…

C’est beaucoup d’autres choses, encore, qui jalonnent un voyage mental.

Nous avions eu l’occasion il y a quelques temps déjà d’entrer dans les secrets du film avec Isabelle Rèbre à l’occasion des Etoiles de la Scam à Rennes. Dans le cadre de son cycle « Les Découvertes », le Saint André des Arts (Paris 6e) propose des projections du film, tous les jours de juin à 13h… à l’issue desquelles Isabelle Rèbre reçoit des invité·es offrant tour à tour une lecture différente du film suivant qu’ils/elles sont psychanalyste, galeriste, cinéaste, directeur de la photographie, monteuse, productrice ou musicien (au passage, la musique de Mellano est un pur bijou qu’il est possible de se procurer pour l’écouter encore et encore !).

Une belle occasion de découvrir ou redécouvrir Pollock & Pollock, et ce en bonne compagnie !


Les séances
Les séances, c’est tous les jours du mois de juin, à 13h, au cinéma St André des Arts – 30, rue Saint-André des Arts 75006 Paris…
Mercredi 7 juin, jeudi 8 : avec Thomas Benhamou, galerie ETC – Paris
vendredi 9 : avec Ariane Chottin, psychanalyste ECF
samedi 10 : avec Dominique Cabrera, cinéaste
dimanche 11 : avec Francesca Pollock, fille de Charles Pollock
lundi 12 : avec Emilien Awada, chef opérateur
mercredi 14 : avec Colette Quesson, productrice
jeudi 15, vendredi 16, samedi 17 : avec Margaux Serre, monteuse
dimanche 18, lundi 19, mardi 27 juin et mardi 4 juillet : avec Olivier Mellano, compositeur
(pas de séance les mardis 13 et 20 juin)

Le film

Pollock & Pollock
Long métrage documentaire – 2020 – 82’ – production A Perte de Vue
Avec Sylvia Winter Pollock, Jason Mac Coy, Helen Harrison, Francesca Pollock, Alain Joyaux, Peter Namuth, Terence Maloon

« Au printemps 2009, j’ai découvert «Les Lettres Américaines», cent lettres extraites de la correspondance de la famille Pollock de 1929 à la fin des années quarante. Derrière le nom de Jackson Pollock existait une famille composée d’une fratrie de cinq frères, tous engagés dans l’art et la politique. Ces lettres m’ont bouleversée par leur humanité et la façon dont leurs auteurs étaient en prise directe avec leur époque. A travers eux, je découvrais un pan méconnu de l’histoire américaine, l’existence d’une gauche vivace et d’artistes en questionnement avec le politique. A travers les lettres, je découvrais aussi un autre peintre, inconnu celui-là : Charles Pollock. Ses tableaux que j’ai vus à l’occasion de deux expositions m’ont touchée. Mais ce qui m’a décidée à faire un film, c’est l’énigme de cet homme resté dans l’ombre. Pourquoi ses toiles n’avaient à peu près jamais été vues ? Qui était-il ? Une monographie récemment parue m’a fait penser qu’il avait peut-être choisi l’ombre comme un abri. »

Isabelle REBRE

Le film raconte l’histoire de deux frères, les peintres américains Charles et Jackson Pollock, avec pour paysage un pan de l’Histoire américaine. Bien qu’éloignés, autant par leurs personnalités que par leurs oeuvres, les Pollock sont liés par un nom, par la fraternité. Jackson, le benjamin, est mis sur la voie de la peinture par Charles, qui incarne pendant ses années de formation une figure de modèle. Une fois Jackson révélé sur la scène publique, Charles devient « le frère de » et devra faire avec ce poids. La trajectoire fulgurante du Pollock icône, exhibé comme un mythe du self made man, s’arrête net dans un accident de voiture alors qu’il a 44 ans. Charles, quant à lui, poursuit toute sa vie une œuvre libre, à l’écart des marchés. C’est seulement aujourd’hui que ses œuvres sortent des placards. A travers les parcours de ces deux peintres, le film raconte une histoire d’ombre et de lumière.

Voix lecture des lettres : Dominic Gould • Voix off : Isabelle Rèbre, Rebecca Pauly • Musique Originale : Olivier Mellano • Image : Emilien Awada • Son : Isabelle Rèbre • Montage : Marie-Pomme Carteret & Margaux Serre • Montage son et mixage : Jean-Marc Schick • production : A PERTE DE VUE, Colette Quesson en coproduction avec BIP TV, le Fresnoy (Studio national des arts contemporains),  Proarti, fonds de dotation pour la création artistique et la diversité culturelle en France et en Europe • avec le soutien du CNC, de la Région Bretagne, de Ciclic, de la Procirep, de la SACEM et de la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam.

Sélections : FIPADOC 2021 / Les Remarqués • FILAF Perpignan 2021 • Rencontres du film d’art Saint Gaudens 2021 • Samedis d’ADDOC 2021 • Contemporary Art category, Master of Arts, Sofia 2022 • Prix de la Meilleure production documentaire et mention spéciale aux artistes, ANSFF Buenos Aires 2021


Un duo bien inspiré

LA REALISATRICE

Isabelle Rèbre réalise des documentaires, essentiellement des portraits, dont plusieurs portraits d’artistes. Elle est aussi l’auteure de plusieurs pièces de théâtre. Fin inspirée par les dernières années de Ingmar Bergman, créée par Bernard Bloch (Réseau Théâtre) en 2014. En écho à cette pièce, elle écrit un essai : La dernière photographie. Sarabande, de Ingmar Bergman (La Lettre volée, 2017).
Depuis 1993, Isabelle Rèbre a produit pour France Culture une trentaine de documentaires (Nuits magnétiques, Surpris par la nuit) en grande partie en rapport avec l’art et la littérature (À la recherche d’Unica Zürn, Des écrivains en exil, Kateb Yacine, Après la dernière bande, Les frères Pollock, etc…
Elle enseigne par ailleurs le cinéma documentaire à Paris 8 où elle termine un doctorat.

LA PRODUCTRICE

Initiée en 2011 par Colette Quesson, A PERTE DE VUE produit des courts et longs métrages, documentaire et fiction, et des courts métrages d’animation. Nous aimons produire des films qui ouvrent grand l’horizon ! Affirmer des styles, élever et remuer les spectateurs ! Veiller sur les projets depuis le développement jusqu’à la diffusion… Nous sommes convaincues de l’intérêt de la coproduction inter-régionale et internationale, pour travailler en complémentarité et assurer la faisabilité de projets ambitieux. Les ateliers de Films en Bretagne proposent une plongée dans une œuvre pour en connaître les secrets de fabrication et comprendre le processus créatif en donnant la parole aux créateurs, cinéastes, producteurs, collaborateurs de création…