Nouveau Master professionnel « Ecritures du réel » (Université Rennes 2) : rencontre avec GREGORY WALLET, Maitre de Conférence


Greg Wallet

Cette rentrée 2022 marque le lancement d’un master professionnel « Ecritures du réel » à l’Université Rennes 2, dirigé par Patrick Le Goff et Grégory Wallet, accueillant une douzaine d’étudiant·es et faisant intervenir de nombreux·ses professionnel·les du territoire. 

Cette nouvelle formation a renforcé le partenariat entre Films en Bretagne et le département Arts du Spectacle avec notamment la participation des étudiant·es à l’atelier « Nouvelles écritures » proposé lors des Rencontres de Films en Bretagne. Une belle occasion de se retrouver autour d’un enjeux très actuel… et d’apprendre les uns des autres ! 

Rencontre avec Gregory Wallet, Maitre de Conférence en Etudes Cinématographiques. 

Afin de faire plus ample connaissance, peux-tu nous expliquer brièvement ton parcours et comment en es-tu arrivé à enseigner à l’Université Rennes 2 ?

J’ai commencé par des études en Psychologie cognitive à l’université de Picardie Jules Verne à Amiens jusqu’en maîtrise (Master 1) en 2003. En parallèle, j’ai effectué une licence d’Arts du spectacle dans la filière Études cinématographiques de la même université. Ensuite, j’ai intégré l’université Victor Segalen à Bordeaux pour y faire un DEA (Master 2) en Sciences cognitives puis ma thèse de doctorat (obtenue en 2009) qui portait sur l’orientation spatiale dans des environnements virtuels. C’est dans cette même université que j’ai fait mes premiers travaux post-doctoraux, avant d’intégrer l’Institut des Sciences du Mouvement Étienne-Jules Marey de l’Université d’Aix-Marseille en 2012 pour un dernier contrat post-doctoral. D’une manière générale, mes travaux de recherche portaient sur la perception et la cognition des images en mouvement.

En 2014, un poste de maître de conférences a été ouvert à l’Université Rennes 2 et l’équipe cinéma souhaitait intégrer un collègue issu des sciences « dures » pour son équipe de recherche et, par ailleurs, spécialisé dans les technologies du numérique pour la création d’un parcours de master à finalité professionnelle consacré au NUmérique et aux Médias Interactifs pour la Cinéma (NUMIC). Mon double profil en Sciences cognitives et en Études cinématographiques et mon intérêt pour le numérique m’ont permis d’obtenir le poste. Aujourd’hui, je travaille sur la réception spectatorielle et, plus précisément, sur l’immersion du spectateur au cinéma en combinant plusieurs approches (principalement historique, technique et cognitive). Je développe aussi une activité en recherche-création (réalisation en 2018 du documentaire Trumbull Land produit par Vivement Lundi!).

 

En cette rentrée 2022, vous avez lancé avec Patrick Le Goff, un nouveau master professionnel « Ecritures du réel » au sein de l’Université Rennes 2. Peux-tu revenir sur la genèse de ce master et nous expliquer pourquoi il a vous a semblé important de le proposer ?

Le parcours de master NUMIC dont nous nous occupions auparavant était consacré aux nouvelles écritures/productions (réalité virtuelle, films à 360°, installations, dispositifs transmedia…). Après 5 ans consacrés à cette formation, nous avons souhaité davantage axer notre parcours de master sur le contenu, plutôt que sur les dispositifs techniques, en nous centrant sur une forme particulière. Ces dispositifs liés aux nouvelles écritures constituent toujours une des composantes de notre parcours, mais c’est donc le documentaire – et les écritures du réel de manière plus large – qui en constituent l’axe principal.

Nous avons opté pour la forme documentaire, tout d’abord parce que beaucoup de professionnel·les du cinéma et de l’audiovisuel en Bretagne sont lié·es au documentaire. Cela permet à notre parcours de solliciter, directement dans notre région, plusieurs professionnel·les comme intervenant·es et diverses structures comme partenaires. De plus, nous avons un intérêt particulier pour cette forme au sein de l’équipe cinéma de notre université. Nous pouvons ainsi proposer un parcours qui mêle théorie et pratique sur le documentaire. Aussi, ce choix permet d’offrir une formation universitaire de niveau master sur le documentaire en Bretagne, ce qui n’existait pas jusqu’ici. La formation est également davantage en lien avec le contenu de notre licence en Études cinématographiques. Les étudiants de notre université peuvent donc plus naturellement intégrer ce parcours.

 

Dans le cadre du « bureau nomade » de Films en Bretagne, vous m’avez accueilli au sein de l’Université durant 5 semaines. Pourquoi cela vous a semblé intéressant à mettre en place et qu’attendez-vous du rapprochement avec Films en Bretagne ?

Notre département est partenaire de Films en Bretagne depuis de nombreuses années. Des étudiant·es de licence et de master viennent par exemple tous les ans aux Rencontres de Films en Bretagne. Cet évènement est une opportunité pour elles et eux de pouvoir rencontrer de nombreux·ses professionnel·les bretons de l’audiovisuel. Le partenariat a peut-être encore plus de sens depuis l’ouverture du parcours « Écriture du réel » (En savoir +), car la Bretagne est un territoire où le documentaire a une grande place.

Le « bureau nomade » a par ailleurs permis aux étudiant·es de tous niveaux d’avoir une interlocutrice représentant Films en Bretagne directement dans nos locaux. Ils ont ainsi pu te solliciter et l’ont peut-être fait plus naturellement que s’ils avaient dû te contacter par courriel. Cela a donc permis de favoriser les échanges directs.

Propos recueillis par Lubna Beautemps, novembre 2022