À Villeurbanne, le pôle Pixel espère accueillir le tournage d’une série de fiction financée par TF1. Cette production péréniserait le tissu d’emplois et ferait vivre la filière régionale pendant de nombreux mois. Une attente qui n’est pas sans rappeler des problématiques bretonnes…

C’était en 2004. La Bretagne bruissait des échos du tournage de la série Dolmen et cette rumeur n’était pas due à la plastique avantageuse de l’actrice Ingrid Chauvin. Si la mini série de six épisodes de 90 minutes produite par Marathon pour TF1 faisait tant parler d’elle, c’était avant tout pour les mensurations de son budget et pour les retombées générées en termes d’emploi régional et de dépenses sur le territoire. De mémoire de professionnel breton, on avait rarement vu cela.
Oubliées la pauvreté du scénario et l’utilisation caricaturale de la Bretagne typique qui n’avaient rien à envier aux biniouseries des années 70 qui, 30 ans plus tôt, avaient pourtant fait couler beaucoup d’encre et de salive. Dans une région où les possibilités pour les techniciens et les comédiens de travailler pour l’écran, petit ou grand, restent rares, ce tournage de cinq mois fut vécu comme une vraie manne. Et la fête continua l’année suivante avec Petits meurtres en familles, une nouvelle mini-série tournée pour France 2 cette fois.
On sait que depuis cette période faste, ce type de tournages est devenu rare en Bretagne. Ceux qui avaient cru que ces deux productions saluées par de vrais succès d’audience allaient permettre l’émergence d’une filière de production de fiction pour la télévision en Bretagne ou, au minimum, stabiliser un flux d’accueil de tournage de téléfilms ont rapidement déchanté. Et depuis, la recherche de solutions pour retrouver le niveau d’emplois induits par les tournages de 2004/2005 est un sujet qui traverse régulièrement les échanges entre professionnels.
Cette réflexion n’est pas limitée au territoire breton et un article paru aujourd’hui dans Libé Lyon devrait nourrir à nouveau les débats. À lire en cliquant sur le lien à droite.