[Jusqu'au 13/10/2025] Appel à candidatures : chargé·e de coordination et de développement / Avec Comptoir du doc

Le film Bonjour l’été (Hello Summer) de Martin Smatana et Veronika Zacharová sera diffusé pour la première fois sur ARTE le 22 mars, dans l’émission Court-Circuit. Le film est disponible en replay jusqu’au 21 mai 2026.

La mer, le soleil, les plages et les vacances en famille ! Il suffit de choisir la destination de vos rêves dans le catalogue, de faire vos valises et de prendre la route. Mais… si vos bagages faisaient voyage à part, l’hôtel n’était pas aussi extraordinaire que prévu, la vue de votre chambre s’avérait déroutante et la gastronomie locale avait un goût exotique… inattendu ?

La comédie balnéaire animée de Martin Smatana et Veronika Zacharová a été présentée en première mondiale au festival Animafest Zagreb en juin 2024. Depuis, le film a engrangé plus de 90 sélections en festivals et glané une douzaine de prix dont le Prix du jury jeune au Festival International du Film d’Animation d’Annecy, le Coup de coeur Benshi au Festival Européen du Film Court de Brest ou le Prix BruzzKet à Anima Bruxelles.

Début août, le comité des Projections Nomades a finalisé sa nouvelle programmation thématique Résistances autochtones et vous donne rendez-vous du 26 septembre au 12 octobre en Centre Bretagne : à Rostrenen, Kergrist-Moëlou, Le Saint, Guémené-sur-Scorff, Perret (Bon-Repos-Sur-Blavet), Callac et Mellionnec.

« Naître autochtone, c’est naître avec la résistance dans le sang. »

Les peuples dits « autochtones » ont été spoliés de leurs identités, de leurs terres, de leurs droits. Le cinéma documente leurs différentes formes de résistances, qu’elles soient physiques, poétiques, juridiques, symboliques et spirituelles, ou même humoristiques. Cet automne, écoutons leur cri et accueillons l’écho persistant de leurs combats !

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La 21ème édition de Court Métrange – Festival international du court métrage étrange, insolite et fantastique – aura lieu du 1er au 5 octobre 2025 à Rennes.

L’édito du Festival par Steven Pravong, Co-fondateur :

L’OMBRE D’UN INSTINCT : QUAND LA BÊTE SE RÉVÈLE

Celles et ceux qui ont observé le comportement inquiétant de certains consommateurs, les jours de promotion sur le foie de veau, ne l’ignorent pas : la bête n’est pas toujours celle qu’on croit.
Elle n’étripe pas seulement l’infortuné voyageur égaré en forêt. Elle ne se contente pas de laper servilement la main qui la caresse. Elle murmure aussi dans les salons ouatés des country-clubs, se dévoile dans le sourire d’un enfant ou brasille dans le regard d’une jeune fille au pair scandinave.

Le Festival Court Métrange est une manifestation dédiée aux créateurs épris d’audace et bouillonnant d’inventivité. Il est aussi l’antre secret des mutations, le théâtre d’improbables métamorphoses. Ses écrans sont autant de miroirs reflétant notre soif d’altérité, nos fascinations nocturnes et nos peurs viscérales. C’est pourquoi, cette année, nos projecteurs vont se braquer sur le mystère camouflé sous la peau, les poils, la fourrure et les plumes.
Certain·es des cinéastes que nous accueillons cette année, venu·es des quatre coins du globe, ont pris ce thème à bras-le-corps, avec l’audace que le court métrage autorise. Iels en ont tiré des œuvres riches et étranges, parfois drôles, souvent dérangeantes.

L’animal – que l’on porte en nous ou dans nos bras (quand sa taille l’autorise) – n’est pas toujours carnassier. Il est aussi l’expression du désir, du sensible et de la liberté. Quand la bête se révèle n’est pas qu’une invocation maléfique du monstre. C’est une invitation à regarder le monde différemment. À arpenter les lignes de faille sur le bout des pattes. À déceler la part sauvage que trahit un geste, un regard intensément fixe, un filet de salive révélateur.

Autour des projections, nous avons conçu un parcours pour découvrir ce que cache la figure de la bête dans le cinéma et dans les autres arts de l’imaginaire : un retour à de primitives origines ? Un blâme à l’endroit des normes ? Une libération salvatrice ? Tout cela à la fois, peut-être. Le Fantastique a la vertu d’ouvrir une brèche dans nos certitudes pour en faire jaillir une vérité plus trouble. Il est une autre langue (parfois râpeuse) pour exprimer ce que le réel est inapte à formuler. À Court Métrange, c’est notoire, c’est la mélodie de celle-ci qui nous enjôle.

Il ne vous aura pas échappé qu’en certains recoins de la planète, la bêtise est portée en étendard – et la haine, sa cousine, n’est pas en reste. Le mot « bêtise » tirant son origine d’un terme latin désignant injustement l’animal, il convenait de lui dérouler le tapis avec les honneurs (en espérant qu’il n’y fera pas ses besoins).

La conjoncture n’est pas des plus souriantes et les festivals de cinéma rencontrent d’importantes difficultés financières menaçant leur pérennité. Notre évènement n’échappe pas à cette menace. Il a besoin de vous. J’ignore si notre cygne s’apprête à entonner son chant. Par contre, je sais qu’il appartient à cette espère singulière dont le bec est garni de crocs. Si agonie il y a, elle ne sera pas sans morsures !

Bienvenue à cette 21e édition du Festival Court Métrange où l’humain et le non-humain partagent le même accoudoir.

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