IMAGES DE JUSTICE a 20 ans : Rennes aux couleurs du documentaire…
Depuis 2003, le festival Images de Justice propose tous les deux ans une compétition de films documentaires venus du monde entier et soumis au « verdict » d’un jury mixte du monde du cinéma et de la justice : une programmation qui interroge les question de justice par le cinéma documentaire, une programmation qui suscite, nourrit, prolonge et/ou éclaire des débats…
Pour cette édition des 20 ans, rendez-vous du 8 au 14 mai à Rennes avec des projections, des rencontres, des spectacles, des expositions…
programme complet de la manifestation ICI
Il y a 20 ans, Ariel Nathan et Comptoir du Doc faisaient naître Images de Justice. Depuis, le festival met en avant des propositions cinématographiques exigeantes autour d’une matière unique, la Justice, déclinée en autant de rencontres avec des auteurs et leurs visions, et autant de rendez-vous avec des spécialistes du droit et leurs expertises. Ariel Nathan n’est plus là, mais Images de Justice est toujours aussi nécessaire.
Car la Justice a encore besoin d’être traduite, transmise, non comme une force obscure, lourde, contraignante, mais comme une alliée, une arme pour réfléchir le monde et savoir le transformer. Cette double mission que s’est fixé le festival il y a 20 ans résiste donc au temps: nourrir les sens et questionner, militer en s’appuyant avant tout sur l’émotion suscitée par les images du cinéma, pour rendre ainsi plus accessibles les questions thématiques de justice. Alors, à l’opposé du reportage et de l’intérêt des médias pour l’immédiat et le sensationnel, le festival propose une écriture cinématographique singulière, indispensable pour découvrir et réfléchir collectivement la notion de justice. […]
Les 11 films en compétition ont pour point commun de questionner les frontières : ligne de démarcation qui définit le résistant ou le terroriste en Palestine et en Israël ; murs qui fabriquent les migrants et les enferment ; limites qui accompagnent ou contraignent les « addicts » ; barrières qui éloignent des adolescents de leurs parents, qui séparent des «criminels» de la société ; éducateurs entre deux qui supportent et encaissent, ou s’égarent… Une sélection de 12 courts métrages viendra compléter la programmation, parmi lesquels les spectateurs désigneront le prix du Public. […]
Images de Justice forever, et pour ses 20 prochaines années, vous attend pour fêter joyeusement son anniversaire, du 8 au 14 mai, au Parlement de Bretagne, au Théâtre de la Parcheminerie, QG du festival, au 4 bis et au Cinéma Arvor.
| Marianne Bressy Directrice artistique du festival |
![]() |
Compétition longs-métrages
—
Compétition courts-métrages • Programme 1
mercredi 10 mai, 11h – La Parcheminerie
—
Compétition courts-métrages • Programme 2
mercredi 10 mai, 13h30 – La Parcheminerie
—
Hors compétition • Les films des vingt ans
—
Autres projections • Filmer l’interdit
lundi 8 mai, 20h15 • cinéma Arvor
Dans le cadre de l’Escale « Filmer l’interdit », à retrouver sur Tënk du vendredi 5 mai au samedi 1er juillet, Revers, programmation de Comptoir du Doc, invite En attendant Godard avec cette question à partager : Comment rendre compte par l’image de quelque chose qu’on n’a, justement, pas le droit de filmer ?
—
Autres projections • Séance de Clôture
dimanche 14 mai, 20h15 • cinéma Arvor
La consommation de drogue à l’épreuve de la prise en charge institutionnelle
modérateur : Laurent Rousvoal, Maître de conférence en droit privé et sciences criminelles Université de Rennes, UMR UMR CNRS IODE
À Rennes ou en Bretagne, pas de «salle de consommation à moindre risque» comme on peut le voir en Belgique dans le film Chasser les dragons. Peu de structures en France offrent ce type d’accueil aux usagers de drogues : un cadre où l’usage est sécurisé, où il est possible de consommer dans de bonnes conditions d’hygiène, et sous la surveillance d’un personnel qualifié, capable d’expliquer les risques et de conseiller des pratiques.
En partant d’une réflexion sur l’intérêt de ces centres et sur la difficulté pour les mettre en place, des professionnels se posent la question de la gestion institutionnelle de ces consommateurs. Quels recours les travailleurs sociaux, les infirmiers, les psychologues ont-ils alors que leurs publics sont usagers de produits illicites ? La désintoxication est-elle la seule voie, ou un apprentissage de la maîtrise peut-il leur être proposé ? Comment travaille-t-on cette question dans un Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogues ou dans un accueil de jour pour les sans domicile fixe ?
Mardi 9 mai, 18h • Parlement de Bretagne
—
Quelle résistance face à la surveillance de masse ?
La Quadrature du Net lutte pour que les États, ou les entreprises privées, ne nous surveillent pas de façon arbitraire ou massive, notamment à des fins politiques ou économiques.
Les lois relatives au renseignement et à la surveillance internationale de juillet et novembre 2015 ont considérablement refondé et élargi les pouvoirs de surveillance des services administratifs français. En 2020, le gouvernement a proposé d’étendre les pouvoirs de la police, notamment ses capacités technologiques: drones, caméras-piétons, caméras. Dans le cadre de la campagne Technopolice, La Quadrature du Net lutte par des recours administratifs devant les juridictions françaises et européennes.
Myriam Michel, coordinatrice de La Quadrature du Net et Martin Drago, juriste, nous racontent comment le recours en justice peut devenir une arme politique. Ils reviennent sur la bataille juridique que l’association a menée concernant notamment la surveillance de masse permise par l’utilisation de drones par la police.
Jeudi 11 mai, 16h • La Parcheminerie
—
Immigration et politique européenne, quels impacts sur notre territoire ?
Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des Droits de l’Homme, nous présente une réflexion sur l’immigration en Europe: quels sont les chiffres réels ? Quels sont les pays qui accueillent, qui expulsent ? Quelles sont les réponses politiques et économiques qu’apporte l’Europe ? Comment la France se situe- t-elle par rapport à cela ? Quel sera précisément l’impact de la loi immigration de Darmanin ? Annick Aubin, vice-présidente de l’association Tabitha Solidarité, nous propose de regarder la réalité des politiques européennes sur la situation des personnes exilées, sans papiers, sur le territoire de l’Ille- et-Vilaine : quel parcours possible ? Quel soutien des associations ? Qu’en est-il de la possibilité de travailler, de s’insérer ? Et quelle est la relation avec les municipalités et avec la préfecture ?
Vendredi 12 mai, 11h • La Parcheminerie
De la lutte pour les droits civiques aux États-Unis aux mobilisations actuelles pour plus de justice climatique, du combat contre les disparitions forcées en Amérique du Sud durant les années 1970 et 1980 aux persécutions dont sont aujourd’hui victimes les Rohingyas au Myanmar, de la fin de l’apartheid en Afrique du Sud aux menaces récurrentes sur le droit à l’avortement.
Amnesty prête cette exposition à la Ligue des Droits de l’Homme, partenaire du festival cette année : les 20 photographies proposées sont étroitement liées aux causes que les deux associations défendent et aux actions qu’elles mènent.
La Parcheminerie du 8 au 13 mai
vernissage le lundi 8 mai à 18h30
ouverture de l’exposition mardi 9 mai de 14h à 17h / du mercredi 10 au samedi 13 mai de 10h30 à 23 h
—
MioSHe

MioSHe présente une série de tapisseries réalisées au point numérique par la manufacture d’Aubusson. À mi-chemin entre les tentures médiévales de l’Apocalypse d’Angers et les tapis de guerre afghans de la fin du XXe siècle, les sept tissages se déploient comme des frises narratives du grand foisonnement des civilisations contemporaines.
« Hétérotopie s» est le nom de l’exposition et de sa pièce maîtresse : sorte de théâtre car- tographique comme hommage aux zones à défendre. L’artiste rappelle ici l’importance de faire justice pour les préserver.
« Hétérotopies » emprunte aussi son nom à l’essai de Michel Foucault qui définit l’hétérotopie comme une multitude d’espaces imaginaires ancrés dans la réalité, une localisation physique de l’utopie. C’est dans ces espaces que l’artiste se joue d’une situation globali- sée absurde pour nous en livrer une satire grinçante.
Parlement de Bretagne
vernissage le mardi 9 mai à 19h
ouverture de l’exposition du 9 mai au 9 juin, du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h
| Programme complet du Festival Images de Justice sur le site internet de l’association Comptoir du Doc > ICI |





































