Mai, 2019

24Mai20 h 30 min23 h 30 minNOW FUTURE TOUR - Arnaud des Pallières / Rennes

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Détails

 au Théâtre de la Parcheminerie à Rennes

Dans le cadre du « Now Future » Tour.
Organisé par Comptoir du Doc. En partenariat avec La Cinémathèque du documentaire, Corsica.doc et Tënk.

Soirée avec le réalisateur Arnaud des Pallières autour de ses films

Dysneyland mon vieux pays natal France / 2001 / 46′ / les films d’ici

« Disneyland existe, les enfants aussi sans doute. Les enfants ne sont pas difficiles : leur rêve c’est d’être n’importe qui, de vivre n’importe comment, d’aller n’importe où, et ils le font. C’est ça la vie des enfants : ils ne décident pas, ils ne décident rien. La vie n’est que ce qu’elle est, rien d’autre, et ils le savent. Les enfants aiment la vie, tout le monde sait ça, mais rien ne les oblige à aimer la vie qu’ils ont.« 

Diane Wellington 2010 / France / 15′

A travers l’adaptation d’un court récit soumis à Paul Auster par Nancy Peavy, South Dakota, c’est à une ode au cinéma muet qu’Arnaud des Pallières semble ici nous convier. Montage d’archives comme sorties de l’Amérique de Roosevelt, un piano bientôt remplacé par le bourdon d’une musique électronique, et, chargés de dérouler « l’histoire » de Diane Wellington, des cartons aussi réguliers que concis. Diane Wellington semble d’abord user d’une méthode désormais convenue, fondée sur un usage disjonctif du montage, entre une narration écrite (cartons), des images comme illustratives, sans lien direct avec ce que le film paraît vouloir nous raconter, et les enjolivures d’un piano. La permanence de leur éclatement ouvre entre eux une béance où s’inscrivent, par imaginaire, les personnages invisibles de cette histoire. L’habileté du film de des Pallières consiste néanmoins à démultiplier cette béance, à surmonter cette absence figurative d’une absence seconde, celle de Diane Wellington, disparue un beau jour sans laisser d’adresse. Mieux, à décrire, par le biais de ce redoublement, la mutation qualitative de cette absence, quand on apprend que cette « désertion » cache une histoire sordide. De là, sans doute, que les portraits d’archives fassent place bientôt à des routes qui défilent sans fin : comme si l’indifférence se changeait en l’affirmation continuée, effarée, d’une douleur. (Mathieu Capel)

Quand ?

(Vendredi) 20 h 30 min - 23 h 30 min