Février, 2019
25Fev23 h 00 min0 h 00 minje ne veux pas être paysan / Diffusion France 3
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LE FILM A 4 ans, Tangui l’annonçait fièrement, « Quand je serai grand, je serai moissonneuse batteuse ». Sur la ferme, en Centre Bretagne, il a tout appris. C’était son école. A
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LE FILM
A 4 ans, Tangui l’annonçait fièrement, « Quand je serai grand, je serai moissonneuse batteuse ». Sur la ferme, en Centre Bretagne, il a tout appris. C’était son école.
A l’adolescence, il perçoit les obstacles du métier d’agriculteur et le plaisir s’étiole doucement. Les soucis s’enchaînent sur la ferme et il voit son père se courber. Cela ne l’empêchera pas de s’engager dans un bac agricole. Au lycée, l’internat et la distance finissent par lui plaire. À la fin de sa terminale, tout est dit : Tangui ne veut pas de cette vie dédiée au travail, il ne veut pas de la vie de ses parents. Il s’invente alors un nouveau parcours, dans la musique.
Hiver 2013. Tangui a 30 ans. Il visite ses parents et découvre que son père, l’homme robuste qu’il connaissait n’existe plus, qu’il a perdu la force physique qui le caractérisait. Pour lui, il se tue pour ce métier qui n’épargne pas, il s’acharne alors que son corps ne le suit plus. Cette pensée est insupportable, ce travail est insupportable, Tangui ne peut pas concevoir que ce soit un choix de vie. Mais cette colère revêt un regard partiel. Car, malgré toutes les difficultés accumulées, son père est toujours là. Il doit y avoir de l’amour dans ce choix de vie. Un projet de film nait de cette relation ambivalente au métier de son père et Tangui écrit : « Je ne veux pas être paysan est une affirmation sans appel, celle de mes 20 ans. Violence de la négative, colère initiale, début d’un chemin qui m’amène au long du film à interroger mon rapport à mon père paysan. Une reconquête d’amour, de lien filial, d’estime pour ce milieu, ce travail. »
« Je ne veux pas être paysan » a été produit par Jean-François Le Corre et Sabine Jaffrennou au sein de la société rennaise Vivement Lundi !. Le film, a été soutenu par France Télévisions (France 3 Bretagne et L’Heure D), TVR, Tébéo, TébéSud, la Région Bretagne, le CNC, le Département des Côtes d’Armor, la Procirep et l’Angoa.
Le processus d’écriture de ce film a été accompagné par Ty Films. C’est au cours de différentes sessions de formations organisées par cette association basée à Mellionnec que Tangui le Cras a pu rencontrer Anne Paschetta – sa co-auteure – et Guillaume Kozakiewiez, le directeur photo qui signe l’image. Ce premier film a bénéficié d’aides à l’écriture de la Région Bretagne, du CNC (FAIA documentaire) et de la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM.
LE RÉALISATEUR
Après un bac agricole, Tangui Le Cras s’oriente vers la musique et obtient un Master en management du spectacle vivant. Régisseur sur de nombreux festivals – dont Les Vieilles Charrues -, il participe en 2015 à la création de l’association Route 164 et accompagne des artistes comme Krismenn ou SuperParquet. « Je ne veux pas être paysan » est son premier film.
Je ne veux pas être paysan / documentaire / 1 x 52’ / 2018
un film écrit par Tangui Le Cras et Anne Paschetta, réalisé par Tangui Le Cras
Image : Guillaume Kozakiewiez
Son : Valentine Gelin
Montage : Suzana Pedro
Mixage : Thierry Compain
Quand ?
(Lundi) 23 h 00 min - 0 h 00 min