DÉSERTITUDE en salles le 17 août


Avec Désertitude le quimpérois Vincent Morvan signe un premier film, une comédie produite par Matsylie Productions (Hervé Alexandre), société basée à Plestin-Les-Grèves.

En salles le 17 août, le film est projeté en présence du producteur au Ciné Gourin le 17 août, et au cinéma Le Douron à Plestin-Les-Grèves le 19. Le réalisateur présentera son film au Katorza de Quimper le 2 septembre à 20h30.

« Un premier film prometteur, qui convoque les figures de Ionesco, Beckett et Sergio Leone, dans un décor désertique idoine. » Avoir Alire


Le désert ne tolère aucune présence. La nature s’acharne contre ceux qui osent s’y aventurer. Les rayons du soleil brûlent jusqu’à la chair. Garder son sens de l’orientation devient impossible. Aucune gorgée d’eau ne satisfait la sècheresse qui envahit la gorge. Mais surtout, le plus difficile, c’est de pousser un fauteuil roulant.
Diane est dans le désert. Diane pousse Fred, ce mec un peu lourd avec qui elle a eu deux dates avant qu’il lui fasse un AVC. Déjà̀ que pour une petite Parisienne sophistiquée comme Diane, ça ne collait pas avec Fred, maintenant, elle se retrouve à devoir le changer quand il se pisse dessus. Elle n’en peut plus. Diane ne veut pas être une ordure, elle aimerait être plus altruiste, comme ses collègues du Festival de la Tolérance. Mais c’est plus fort qu’elle, la question qui l’obsède depuis deux mois, c’est : comment se débarrasser de cet handicapé ? Alors Diane profite que Fred a de la famille lointaine qui vit dans le désert pas loin du Festival. Elle l’emmène en visite, mais elle espère que sa famille le gardera et qu’elle en sera débarrassée. Enfin ! Seulement leur voiture les a lâchés, leur eau est limitée, et le désert est encore long. Sans parler des individus dangereux qu’on y croise. S’ils veulent s’en sortir, ils vont devoir marcher vite. Enfin surtout Diane…

Avec Mikaël Alhawi, Céline Martin-Sisteron, Aurélia Ciattoni, Katia Ghanty, Jérôme Sau

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« Au-delà de son argument provocant – une femme tente d’éliminer son compagnon en situation de handicap – Désertitude évoque dans un premier temps le théâtre de l’absurde. Le scénario complètement oxymorique que le long métrage propose est celui d’un huis clos en plein air, où deux personnages cherchent autant à meubler un vide existentiel qu’à assurer leur propre subsistance physique, d’où cette impression de voir comme une nouvelle version d’En attendant Godot à ciel ouvert. Car Diane et Fred ne semblent là que pour attendre un événement qui ne se produira jamais, devenant peu à peu des créatures métaphysiques qu’une nature aride engourdit. Dans cette configuration, où, contrairement aux apparences, rien ne paraît les épuiser, pas même leurs ressentiments, s’immisce l’ombre du fantastique, sans doute parce que le long métrage est comme un carrefour qui laisse à chaque spectateur le soin d’hésiter entre plusieurs directions. Or, le scénario en choisit une, pour infléchir la tonalité de son propos et animer, par adjonction de personnages, un théâtre de la cruauté qu’on devinait dès les premières images. »
Avoir Alire


Auteurs : Vincent Morvan et Clément Trotignon
Dialoguiste : Clément Trotignon
Ingénieur du son : César Mamoudy
Directeur de la photographie : Martin Laugery
1ere assistante réalisateur : Joséphine Pons
Habillage/Maquillage/Coiffure : Ophélie Dufour
Monteur : Vincent Morvan
Producteur : Hervé Alexandre – Matsylie Productions – www.matsylieproductions.bzh
Assistant de production : Laurent Latouche
Coordinateur de production : Léo Albrand