CD Côtes d’Armor

Conseil général des Côtes d'Armor

Les politiques d’intervention cinématographiques

> L’éducation artistique cinématographique

Depuis de nombreuses années, le Conseil général a décidé d’œuvrer pour la démocratisation et l’accessibilité des enseignements artistiques et culturels en apportant un soutien à certaines coordinations de dispositifs nationaux adaptées aux besoins du territoire départemental ainsi qu’à certains acteurs culturels, scientifiques et techniques identifiés.

Par ailleurs, une prise en charge partielle des frais de transports des élèves est effective pour le dispositif « Ecole et cinéma ».

> Les dispositifs d’éducation cinématographique

Ils ont pour objectifs de : développer l’autonomie et l’esprit critique des collégiens et des écoliers ; de contribuer à une meilleure connaissance, par les élèves, du langage cinématographique et des œuvres majeures de l’histoire du cinéma ; d’amener les enfants et les jeunes vers les espaces réels ou virtuels de diffusion des œuvres d’auteur et de pratique artistique ; de former et de rendre autonome les enseignants dans la mise en œuvre pratique et pédagogique d’actions autour de cet art.

«Collège au Cinéma»

Mise en place sur le plan national par le Ministère de la Culture, en liaison avec le Ministère de l’Education Nationale, cette opération, coordonnée à l’échelon départemental par l’association Uffej Bretagne mobilise environ 3 600 élèves, répartis sur près de 150 classes. Le dispositif s’intègre dans le projet d’établissement des collèges. Le principe récurrent de cette action est la programmation équilibrée d’oeuvres du repertoire selon leur genre, leur format ou leur orgine géographique. La formation des enseignants et l’innovation, en terme d’approche pédagogique, de croisement des disciplines artistiques seront privilégiés.

Les coûts des transports et des entrées en salle peuvent être pris en charge dans le cadre des dotations du dispositif «mieux réussir au collège».

«Ecole et Cinéma»

Ce programme, coordonné par l’association Double vue s’organise sur les mêmes principes que le dispositif « Collège au cinéma » dans le secondaire.

Il concerne aujourd’hui près de 11 000 élèves et 450 classes d’écoles primaires.

Des actions hors temps scolaire

Les actions cinématographiques et audiovisuelles réalisées en direction de la petite enfance, de l’enfance et de la jeunesse, en dehors du temps de l’école, se concentrent sur deux axes : l’expérimentation sensible en ateliers de réalisation et de fabrication et la formation aux pratiques et à la connaissance des œuvres des médiateurs sociaux, cultures et jeunesse.

Les résidences artistiques dans les collèges

A destination et au cœur des collèges, ces résidences communes aux politiques de la culture et de l’éducation, permettent aux élèves et aux équipes enseignantes de se confronter à une pratique de travail artistique in situ, à de nouveaux points de vues et à de nouvelles expérimentations émanant de professionnels.

Les résidences bénéficient, au niveau des services de l’Etat, du soutien de la DRAC et de la Direction Académique.

Faciliter la création, la médiation et la diffusion culturelle cinématographique

La création artistique et la diffusion culturelle des oeuvres représentent des enjeux majeurs en terme d’aménagement et de présence artistique sur les territoires, mais aussi de démocratisation culturelle.

L’Art pense le monde et son devenir en proposant une mise à distance et une approche critique. Il donne l’opportunité de chercher collectivement des pistes de réflexion et de réalisation et propose un partage du sens et des sens. Mais cette offre ne peut trouver sa légitimité que dans la rencontre des publics, tantôt spectateurs, tantôt acteurs par une participation ou une pratique des différents champs artistiques.

Une telle rencontre suppose l’existence d’outils de médiation ainsi que celle de structures et de personnes ressources travaillant à la transmission des arts et à la lutte permanente contre l’exclusion sociale et culturelle.

La gouvernance, l’approche collective et la médiation sont autant de valeurs incarnées par le développement durable de la culture, c’est à dire une culture sauvegardée et développée à l’endroit des générations futures pour un mieux être et un mieux vivre ensemble.

> Le soutien à la diffusion cinématographique et audiovisuelle

La diffusion cinématographique

La diffusion des œuvres cinématographiques dans les salles de cinéma, les centres culturels ou autres lieux identifiés (médiathèques, cafés culture) est le point de convergence entre la création et les publics. Le Conseil général soutient et accompagne en fonctionnement et en ingénierie, les salles de cinéma associatives, municipales ou privées, un circuit de cinéma itinérant en milieu rural ainsi que des associations culturelles dévolues à la valorisation d’un cinéma insuffisamment médiatisé. Ces diffusions s’accompagnent d’animations et d’interventions professionnelles comme outils d’échanges avec les publics.

La diffusion que nous souhaitons accompagner doit être pensée en termes de maillage territorial, de défense et d’impulsion de la jeune création et de travail d’animation dans les lieux professionnels et amateurs du département, quels que soient leurs statuts juridiques. La création et la structuration de cette politique depuis 10 ans, autour et avec les acteurs culturels du territoire a donné lieu à la création d’un collectif cinéma 22 avec lequel un agenda 21 du cinéma été amorcé en 2011 et 2012 et qui se prolonge par une politique engagée dans des perspectives de développement durable et de labellisation.

L’intervention se focalise sur le projet culturel des établissements cinématographiques et des associations culturelles mais ne concerne nullement la partie investisement.

Les structures audiovisuelles

Ce soutien concerne les associations ou autres types de structures mettant en œuvre des outils de collectage, de recherche, de diffusion, d’information ou de communication audiovisuels, qu’il s’agisse de radios associatives de type A, de web médias ou d’associations valorisant le patrimoine audiovisuel. Cette politique œuvre pour la sauvegarde d’une mémoire et d’une histoire, tout en restant attentive aux nouveaux projets inscrits dans les nouvelles technologies afin d’assurer la transmission de connaissance et de valeurs.

> Le soutien à la médiation culturelle cinématographique

Le premier public concerné sur lequel nous portons une attention accrue, par le biais d’actions d’éducation et de formation, est celui de la jeunesse, et notamment des élèves des colléges et des cécoles, tant sur le plan scolaire qu’extra scolaire.

La médiation cinématographique

Le processus de médiation culturelle est une priorité pour former les spectateurs, animateurs, éducateurs et créateurs de demain. Dans un contexte de (sur) médiatisation et d’instantanéité de l’information et des échanges, cette médiation et cette capacité à prendre du recul, à analyser et à comprendre, représentent un enjeu fort.

C’est pourquoi nous avons souhaité accompagner les actions qui favorisent l’éveil de l’esprit critique face aux images et aux sons, mais également des expérimentations sensibles pour mieux comprendre le processus de création des œuvres. Elles se déclinent, au coeur des dispositifs d’éducation au cinéma, mais également sous des formes aussi diverses que des ateliers de pratiques, des temps de formation initiale ou continue, ou bien encore des temps professionnels de résidences, de découvertes et d’échanges.

> Les actions de formation cinématographique

Cette politique consiste à renforcer l’autonomie et le professionnalisme de chacun des opérateurs culturels cinématographiques du département, qu’ils appartiennent au réseau des salles de cinémas, aux associations culturelles ou qu’ils soient en charge des questions cinématographiques en direction des publics jeunes (enseignants, médiateurs culture et jeunesse).

Elle vise aussi à renforcer l’esprit collectif des partenaires, à sortir des corporatismes et à adopter une approche globale de la filière.

Ces temps de formation, portés par la collectivité et/ou par des représentants des opérateurs, doivent permettre le développement de nouvelles orientations de programmation, d’animation et de gestion des lieux de diffusion. L’enjeu est ici de recréer des espaces de convivialité, de rencontre entre les œuvres, les artistes et les publics, entre pratiques amateurs et professionnelles.

> Le soutien à l’aménagement culturel du territoire

Les œuvres ne pourraient exister sans l’intervention des acteurs culturels qui s’emploient à animer et provoquer ces rencontres au sein de manifestations réparties sur le territoire départemental et qui soient garants d’une lisibilité et d’une visibilité de la création dans un cadre évènementiel. Il importe dès lors, dans le cadre de nos politiques publiques, de maintenir cet aménagement et de soutenir un réseau de personnes ressources aptes à mailler le territoire départemental, d’accompagner en cela une décentralisation des actions et une richesse associative, en cohérence avec les axes et orientations retenues au titre de Côtes d’Armor 2mille20.

Nous avons par ailleurs développé un partenariat avec le Collectif des festivals engagés pour le développement durable et solidaire en Bretagne, permettant de sensibiliser les organisateurs de manifestations aux enjeux d’une dynamique de développement durable, bien au-delà des seuls axes environnementaux.

> Le soutien aux événements cinématographiques et audiovisuels

Le cinéma et l’audiovisuel peuvent s’inscrire pleinement dans un aménagement culturel équilibré de nos territoires, en particulier via l’apparition et le développement d’événements cinématographiques à taille humaine et des diffusions de documentaires, d’œuvres jeune public ou des créations semi professionnelles.

Outre leur fonction de mise en lumière d’un genre ou d’un territoire, ces événements doivent impulser des actions continues tout au long de l’année en direction de tous les publics, dans un souci d’aménagement du territoire, entre zones rurales et urbaines.

C’est ainsi que se dérouleront en 2013, sept manifestations d’envergure dont les plus emblématiques sont le festival documentaire de Méllionnec, les rencontres professionnelles documentaires Doc’ouest à Pléneuf Val André, le festival «l’œil vagabond» ou encore le «Mois du film documentaire».

Une réflexion est actuellement en cours sur la mise en oeuvre d’un festival artistique de cinéma dédié aux enjeux du développement durable.

> Le soutien aux associations d’aménagement culturel du territoire

Cette politique permet d’accompagner les associations d’intérêt départemental oeuvrant à l’aménagement, l’animation, la sensibilisation et la diffusion culturelle sur des territoires considérés comme éloignés de l’offre culturelle, dans une logique de mutualisation et d’accompagnement des acteurs locaux.

Les différentes structures que nous accompagnons sont des centres de ressources théâtrales, des têtes de réseaux cinématographiques ou des associations territoriales dont le travail de suivi, de conseil, d’accompagnement et de diffusion collective sont importantes pour notre département. La présence de ces structures sur les territoires nous apparaît en effet indispensable pour l’accès à la culture par tous et partout.

Entrent dans ce dispositif des structures aussi diverses que dynamiques, en prise avec le territoire comme Gwin Zégal, le CAC Sud 22, l’ODCM ou la Compagnie papier théâtre qui développent tous des actions en direction du cinéma ou de l’image fixe.

Contact

Service culture
Mission cinéma
3 rue Pohel
22000 SAINT-BRIEUC
T 02 96 62 50 49

Arnaud VIGNERONChef de service culture et éducation

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