Ce film dresse un portrait parcellaire de cette petite fille de Lannilis dans le Finistère, fille d’instituteurs de l’école publique et militants de la langue bretonne qu’ils enseignent à leur enfant, que rien ne prédisposait à devenir un jour « grande Commandeuse des arts et lettres ».
Après avoir quitté son village, après un engagement passager au Parti Communiste pour conjurer ou expier l’abstention involontaire pendant les années noires de la guerre,après avoir réussi dans le Paris de l’après-guerre l’agrégation de philosophie, à devenir avec son mari Jacques Ozouf la grande spécialiste de l’histoire de l’éducation dans les écoles de la République, après être devenue historienne de la Révolution française, Mona Ozouf va trouver sa voie dans l’écriture.
« De la victoire que je viens de raconter, où l’universalité française paraît triompher de la particularité bretonne, il ne m’est pas difficile de retrouver la trace dans les choix que j’ai faits quand j’ai commencé de comprendre qu’on pouvait écrire ».
Qui est elle ? Petite bretonne ? Grande intellectuelle française ? Historienne ? Ecrivaine ?