Films en Bretagne et les professionnel·les de toute la filière cinéma et audiovisuel en Bretagne ont fait du lien des œuvres aux spectateur·trices une priorité de la communauté professionnelle : accompagner les œuvres qui s’écrivent, se créent et se diffusent en Bretagne, mettre en lumière les créateurs et créatrices, les collaborations et les talents qui interagissent au quotidien pour la création cinématographique et audiovisuelle bretonne.
C’est dans ce contexte que nous proposons régulièrement depuis 2021 des rendez-vous « L’atelier de Films en Bretagne » : pour partir à la rencontre d’un film, pour s’immerger dans les coulisses et les secrets d’une œuvre, pour cheminer, le temps d’une séance aux côtés de celles et ceux qui lui ont donné vie.
En répondant à l’invitation du QIFF – Quimper International Film Festival, nous vous proposons véritablement d’entrer dans le film Où va le blanc quand la neige fond de Guillaume Kozakiewiez et l’univers musical d’Éric Thomas, de découvrir quelques-uns de ses secrets, de suivre quelques pistes qui se frayent et le traversent lorsqu’il compose.
Rendez-vous vendredi 3 février à 17h au cinéma Katorza de Quimper pour 2h30 de voyage, avec la projection du film suivie d’un set musical exceptionnel !
Séance gratuite.
LE FILM
En 2016, un bâtiment jusqu’alors occupé par la Direction Départementale de l’Equipement, avec ses 4 étages et ses 3000 m2, est laissé en friche. Cet ancien centre administratif se situe aux abords du port, en plein cœur de Vannes (Morbihan). Fin 2017, la ville en confie les clés, de manière temporaire, à l’association vannetaise L’Art prend la rue qui monte un projet culturel éphémère nommé DéDalE, reprenant ainsi l’acronyme originel du lieu, DDE : Des expériences, Des artistes, lieu Ephémère… Entre mai et août 2018, une quarantaine d’artistes urbains investissent les bureaux et couloirs de l’ancien bâtiment administratif et recouvrent les murs d’œuvres issues de la technique graffiti : lettrages, flops, mais aussi décors, personnages… Tout recouvrir ! Les moindres recoins de ce bâtiment, pas seulement les murs, mais aussi, les sols, les plafonds, les tuyaux, les fenêtres, plaques d’aération, portes, interrupteurs… Mais aussi le toit et les façades.
Ces peintres issus du graffiti viennent de l’illégalité et d’une école que l’on appelle « la rue ». Ils investissent cette friche administrative des années 60, la transforment en un labyrinthe de formes, installations, peintures qui englobent le spectateur. Plongée immersive dans un dédale haut en couleurs, avec des artistes pour le moins singuliers.
Documentaire – 84′ – 2022 • Sélections en festivals : Arte NonStop Film Festival Buenos Aires 2022 • Festival Traces de Vies Clermont-Ferrand 2022
Équipe artistique et technique • Avec les artistes Alfe, Zoer LeMoDuLeDeZeeR Jean Moderne – RCF1, MGLO, Selah, Shoof, Lek & Sowat, Lokiss, Grems, Sylvain Ristori, Apotre, Bault et les oeuvres de Joachim Romain Aise, Soem, Moyoshi, Persu, Rezin, Mika, L7matrix, La Fleuj, L’Outsider Franck Lesieur Fuzi • Écriture et réalisation : Guillaume Kozakiewiez • Musique originale : Éric Thomas • Image : Guillaume Kozakiewiez, Alexandra Sabathé • Son : Etienne Foyer, Maude Gallon • Montage : Nicolas Peltier • Étalonnage : Grégory Rodriguez • Ingénieur du son musique : Mathieu Gaud • Montage son & mixage : Kinane Moualla • Mixage TV : Pablo Salaun • Générique : Bruno Fagotti • une production A perte de Vue, Colette Quesson en coproduction avec Sancho & Compagnie, Laurent Dené • en association avec TVR, TébéO, TébéSud • avec l’aide au développement et à la production de la Région Bretagne, avec l’aide de la Région Grand Est et de l’Eurométropole de Strasbourg et avec le soutien du CNC et de la Procirep-Angoa
Guillaume KOZAKIEWIEZ grandit dans l’est de la France. Ses études le mènent en Bretagne où il vit depuis. Passionné de photographie, il se met à la pratique du montage puis à la prise de vues en autodidacte, pour se former finalement à la pratique documentaire. Réalisateur, voyageur, curieux et un peu solitaire, Guillaume fait de la caméra vidéo, légère à transporter, son outil fétiche pour raconter des histoires de vie dans différents continents. Le portrait est son motif de prédilection, donnant lieu à des longs métrages documentaires, comme celui de son arrière-grande tante polonaise Léonarda. L’acte de création recoupe plusieurs de ses films avec un personnage de funambule, un réalisateur sur France Culture, des musiciens de Boston… Aujourd’hui, la fiction prend place dans son travail, avec toujours la figure du portrait ancrée dans des histoires. Son premier court métrage, Je les aime tous, a été pré-sélectionné aux César 2018 après avoir été sélectionné dans les festivals de Clermont-Ferrand, Thessalonique, Lille, Villeurbanne… Guillaume est aussi chef-opérateur pour des réalisateur·trices de documentaire et de fiction.
Eric THOMAS est musicien guitariste, compositeur, improvisateur, programmateur artistique, créateur sonore, artiste touche-à-tout… ce qui fait son(s). Il a travaillé à ce jour sur plus d’une centaine de films – fictions et documentaires – que ce soit comme perchman, ingénieur du son (plateau fiction, docu, et studio musique), monteur son, sound designer, bruiteur, mixeur, superviseur sonore, et évidemment comme compositeur. Autodidacte passionné, ce passeur aux multiples facettes trouve naturellement sa place dans des projets trans-genre, à la frontière de plusieurs champs artistiques. Il croise ainsi aussi bien les routes de Eliane DeLatour que de Pascale Ferran, d’Albert Marcoeur ou de Serge Teyssot-Gay, de Valérie Rouzeau ou de Paul Devaux, d’Ariane Michel ou de Michel Chion…
A PERTE DE VUE est une société de production indépendante basée à Vannes et fondée en 2011 par Colette Quesson. A Perte de Vue produit des fictions de cinéma, des documentaires pour le cinéma et la télévision, ainsi que des courts métrages d’animation. Plusieurs des films ont eu le bonheur d’être sélectionnés par les festivals de Clermont-Ferrand, Pantin, Annecy, Locarno, Palm Spring, City of Lights-City of Angels, Vila do Conde, La Rochelle, Traces de Vie, Dok Leipzig, Moscou, Budafest…