Hervé Baslé, de Saint-Coulomb au monde


Hervé Baslé, un des réalisateurs majeurs de la grande époque de la télévision publique, s’est éteint en novembre dernier à Saint-Coulomb, à côté de Saint-Malo. Si peu de professionnels de la région le connaissaient, car il n’y vivait pas en permanence, son œuvre est très liée à la Bretagne et à ses origines familiales. Comme nombre de ses tournages ont eu lieu ici, plusieurs techniciens bretons ont débuté dans le métier à ses côtés.

Quand mes rédactrices en chef m’ont demandé d’écrire un article sur Hervé Baslé, je me suis dit que le fait d’avoir travaillé avec lui était une base, puisqu’il était le réalisateur des deux premiers téléfilms auxquels j’ai collaboré pour France 3. Cependant, plus de trente ans après, les souvenirs s’estompent…
C’est donc au travers du regard de professionnels qui ont croisé sa route que vous le découvrirez. Tout d’abord Claude Lenoir, qui l’a côtoyé depuis les années 60 jusqu’à ces dernières semaines, plus brièvement Éric Lionnais mais surtout Bénédicte Pagnot et Erwan le Floc’h, pour qui les débuts dans le métier se sont faits sur des séries longues qu’il a dirigées à quelques encablures de sa terre d’origine, sans oublier le comédien Émilien Tessier qui figure au générique de cinq de ses films.

Au fil de ces rencontres, il sera question de relations humaines, bien sûr, mais aussi d’une époque que les jeunes consommateurs d’écrans découvriront… J’ajouterais également qu’à chaque contact, j’ai eu un très bon accueil, chacun gardant un excellent souvenir de son bout de route à ses côtés.

« Nous nous sommes connus dès le début de notre activité professionnelle à la SFP, Hervé était assistant monteur et moi stagiaire à la décoration » explique Claude Lenoir. « Il a vite accédé à la mise en scène grâce à Pierre Dumayet ».

Comme Hervé Baslé, Claude Lenoir passe par toutes les étapes de la formation auprès de ses ainés, et, devenu chef décorateur, obtient deux fois le 7 d’Or du Meilleur décor en 1986 et 1988.

« Hervé était fidèle à ses équipes, à l’ORTF d’abord puis pour les téléfilms produits par la SFP, mais j’ai eu l’occasion de remplacer son chef décorateur habituel qui avait des soucis de santé, à partir de Entre terre et mer ». Cette collaboration, et la découverte de la région vont changer la vie de Claude.

Hervé Baslé sur le tournage de Les Prouesses © Catherine Delalande
Hervé Baslé sur le tournage de Les Prouesses de Clément Dujar © Catherine Delalande


L’attractivité de Saint-Coulomb

« Au moment de Entre terre et mer, j’avais envie de quitter Paris. Étant originaire de la Drome, je me disais qu’un jour j’irais peut-être me réinstaller là-bas. Mais j’ai découvert à Saint-Coulomb des gens différents. Des paysans mais aussi des marins, des gens qui ont voyagé, un climat.
Surtout une rencontre avec des gens étonnants, dans chaque famille il y a des morts en mer, des disparus. Les gens sont plus ouverts. Moi je ne suis pas né à Saint-Coulomb par hasard, j’ai choisi d’y habiter !
J’avais gardé le contact avec des gens sur place. Ils m’ont parlé d’un petit hôtel à vendre, de 16 chambres. A l’époque j’habitais à Champigny, et j’avais du temps entre deux tournages, j’avais envie de pouvoir bricoler. J’en ai fait deux appartements, avec un atelier, qui me sert maintenant à faire de la sculpture. C’était un choix de vie. Avant il n’aurait pas été possible d’habiter en dehors de Paris. Si on avait un numéro en 02 ou 03, les productions ne téléphonaient pas. Il m’est arrivé d’être sur deux projets, un à Paris et un à Monte-Carlo. Mes assistants étaient sur place et moi à la pêche ici… »


Hervé Baslé, un grand professionnel au service du public

« Hervé était un très grand professionnel. Comme il avait été monteur, il savait ce qui allait servir. Et il avait un univers incroyable. Il faut voir tout ce qu’il a écrit et tourné. Son centre d’intérêt, ce n’est pas la Bretagne, c’est sa famille bretonne. Il était internationaliste. Mais sa Bretagne à lui devenait mondiale. Chacun pouvait s’y retrouver. Dans le Champ Dolent, j’ai retrouvé ma famille drômoise. C’était une loupe grossissante, pour arriver à l’échelle mondiale. Il s’intéressait aux gens, ce qui le ramenait à son enfance, sa culture, son grand père marin-pêcheur.
Il était très attaché à la culture populaire, dans l’esprit de Jean Vilard. A la création de l’ORTF, tout ce qui touchait à l’information était contrôlé, très marqué à droite. Par contre, la production, le domaine culturel, était très à gauche. La majorité des réalisateurs étaient au PC. Un esprit issu de la Résistance, où la notion de service public était essentielle : on fabriquait des œuvres. Il était toujours dans l’écoute. Les débats qu’il organisait avec Pierre Dumayet étaient très enrichissants.

Françoise Charrier, sa productrice, insiste dans le making of de Rabelais[1] sur cet aspect de sa personnalité : « Hervé est issu d’une famille très modeste et c’est quelqu’un qui toute sa vie a eu envie de rester du côté des petites gens, comme on dit, ou du côté de la France d’en bas, comme disent certains. Il est très proche des gens et il trouvait que la télévision, en tant que moyen, c’était une manière de pénétrer chez tout le monde, et il aime bien travailler pour le plus grand nombre. Pour Hervé, cela remplit bien la mission de service public. C’est une idée qui lui plaît beaucoup. Ce film sur Rabelais, il en parlait depuis vingt ans. Ce qui l’intéresse dans Rabelais, c’est sa personnalité, son attachement à la liberté, à la transmission ».

Dans le making of, on le voit diriger l’équipe. C’est toujours lui qui demande le silence. Il est le seul maître à bord, et lorsqu’il a une extinction de voix, son assistant lui prépare des pancartes, afin que ce soit toujours lui qui continue à donner les ordres. Claude Lenoir revient sur ses atouts : « Il maitrisait complétement l’écriture cinématographique, du scénario au tournage. Et comme il avait été monteur, on ne faisait pas d’heures supplémentaires. Il savait réécrire sur place, ou arrêter de tourner quand il avait ce dont il avait besoin. Les budgets étaient tenus. Pour Entre terre et mer, à cause des marées, on ne pouvait avoir le bateau à quai à Saint-Suliac que très peu de temps et on en aurait eu pour des jours de tournage. En aménageant une fosse autour du bateau et en construisant une plateforme qui se déplaçait sur le quai, on a tout tourné en deux jours ».

© Jacques morell
© Jacques Morell

Cette maitrise du temps restera un souvenir marquant de mes tournages avec lui. Quand, en arrière-saison à Saint-Lunaire, le réalisateur finit sa journée avec plusieurs heures d’avance, parce qu’il sait qu’il a tout dans la boîte et que « les gars » vont être contents d’avoir un peu plus de temps libre… Comme l’explique le régisseur Eric Lionnais : « Je garde un bon souvenir de ce réalisateur de la « Vieille Ecole », un peu paternaliste, toujours proche de l’équipe. Quoique parfois un peu grinçant. Il nous appelait « les enfants » !…

Erwan Le Floc’h, architecte de formation, vit à Rennes. Il travaille comme chef décorateur ou premier assistant décorateur.


Une façon de faire des films qui n’existe plus

« Le Champ Dolent a été mon premier tournage professionnel. J’avais passé mon diplôme en 1998. J’ai commencé par des collaborations au théâtre, de la scénographie, puis j’ai adhéré à Actions Ouest. J’avais fait un court métrage quand ma fiche a été donnée par Actions à Claude Lenoir.
J’ai été embauché comme stagiaire, troisième assistant décorateur. J’ai débuté avec la préparation de la partie hiver, puis j’ai fait le tournage hiver et été. Au début j’étais chauffeur du sculpteur. Après j’ai donné la main aux staffeurs puis aux peintres. Je suis passé par tous les postes : j’ai aidé à la régie d’extérieur, j’étais petite main partout. Et à la fin j’ai terminé dans les bureaux j’ai aidé sur les plans, j’ai dessiné les façades du village à toutes les époques.

Cela a duré presque un an, entre la préparation et le tournage. C’était un film incroyable, on passait du XIXe au XXe siècle. Il fallait faire évoluer tous les décors sur cent ans, il y avait une place de village, des fermes, une foire. Cela m’a permis de découvrir tous les corps de métier d’une équipe décoration.
C’était la fin d’une époque à l’ancienne, il y avait des staffeurs, on travaillait sans téléphone portable, quasiment sans ordinateur.
Hervé Baslé, je l’ai surtout vu quand j’ai travaillé sur le plateau. Claude Lenoir m’avait laissé pour assister l’accessoiriste, j’étais donc là pour le montage et le démontage des décors et l’ensembliage. Les relations d’Hervé avec le plateau était bonne. C’était quelqu’un de super chouette, intéressant, plutôt agréable et respectueux des gens. Il était souriant. Moi j’étais dans la découverte, tout était beau, je trouvais tout vachement intéressant.

J’ai découvert tout ce qui tournait autour d’un tournage. Hervé avait créé une sphère autour de lui, il avait amené avec lui des gens qui n’avait rien à voir avec le cinéma. On est resté longtemps dans le pays de Vitré, on a vécu avec les gens, c’était chouette. C’est Hervé qui avait créé ce truc-là. Ce n’était pas comme dans d’autres films où l’équipe arrive et repart. C’était dû à la durée, puisqu’on devait tourner des scènes en hiver, au printemps et fin septembre. Je me souviens du 11 septembre 2001, j’étais dans ma voiture et j’arrivais sur le tournage. C’était une épopée de suivre une famille du XIXe au XXe siècle, c’était comme Jacquou Le Croquant. On parle des années 70, de la révolution industrielle, de la révolution agricole, les changements du monde paysan.
Les gens suivaient à la télé ces grandes sagas. Aujourd’hui tout est différent. Cela semblerait sûrement trop lent. C’était une façon de faire du cinéma qui n’existe plus. Des sujets qui n’intéressent plus les gens. C’était une grande épopée familiale. Hervé avait l’art de raconter ces histoires-là. Mes parents avaient adoré Entre terre et mer. Mon père était plutôt fier quand je lui ai dit que je travaillais sur le Champ Dolent » se souvient Erwan Le Floc’h.

Sur le tournage de Entre Terre et Mer © Bénédicte Pagnot
Sur le tournage de Entre Terre et Mer © Bénédicte Pagnot

La réalisatrice Bénédicte Pagnot a elle aussi ces mêmes souvenirs de découverte d’un monde où le professionnalisme et la bienveillance dominaient :

Entre Terre et mer est le premier tournage professionnel auquel j’ai participé, et cela s’est fait entièrement par hasard. J’étais arrivée en Bretagne deux ans auparavant et j’avais cherché à travailler dans l’enseignement de l’audiovisuel. J’aidais les lycéens de l’option cinéma et audiovisuelle du Lycée Bréquigny pour leur film de bac et, un jour, on nous en a commandé un différent des autres, pour lequel il y avait besoin de comédiens. Comme je ne connaissais personne, j’ai été à l’ANPE Spectacle.
Au moment où j’y étais, quelqu’un est arrivé et a parlé d’un gros projet en cours. Une comédienne que j’avais croisée à l’ANPE m’a donné le nom des assistants à la mise en scène, je leur ai écrit et ils m’ont embauchée.

J’étais stagiaire à la mise en scène, aujourd’hui on dirait troisième assistante réalisatrice. J’avais fait une école de cinéma à Toulouse, mais je n’avais aucune idée de comment marchait concrètement un tournage, je ne savais pas qui faisait quoi. Il y avait un directeur de production formidable qui m’expliquait tout mais je n’étais jamais sur le plateau. Je m’occupais des transports, de l’habillage, maquillage et coiffure des comédiens…
Et puis ensuite il y a eu la période du tournage en mer au large de Saint-Malo. On n’avait a priori pas besoin de moi mais comme le second assistant avait le mal de mer, je me suis retrouvée avec le premier sur le bateau. Donc là, j’étais beaucoup plus proche du tournage. Hervé, je l’ai trouvé vraiment adorable, il n’était pas comme j’imaginais un réalisateur qui gueule du matin au soir et qui tyrannise l’équipe, ce n’était pas du tout ça.
Je n’étais pas capable de me rendre compte de ses choix artistiques, seul le premier assistant pouvait vraiment comprendre. Moi j’étais trop loin du plateau, mais c’était une expérience super.

Bénédicte Pagnot et Michèle Gleizer sur le tournage de Entre Terre et Mer © Bénédicte Pagnot
Bénédicte Pagnot et Michèle Gleizer sur le tournage de Entre Terre et Mer © Bénédicte Pagnot

J’étais souvent sur les bateaux de la marine, l’Étoile ou la Belle Poule, pour faire le lien avec le bateau de tournage ou la terre, je transmettais les besoins de la réalisation au commandant de bord…
Je ne devais pas faire les deux mois du tournage à la SFP à Bry. J’avais été embauchée pour la partie bretonne, je n’avais pas de raison d’aller à Paris. Puis, il a été décidé de garder la même équipe. Il y a eu la construction en studio d’un demi bateau. Nous, on était avec nos bottes et nos cirés, alors que dans le studio d’à côté ils enregistraient des émissions de variété avec des filles en paillettes et en string. On passait nos journées à balancer des seaux de flotte…

Les relations avec les comédiens et la confiance dans ses collaborateurs

En tant que directeur d’acteurs et meneur d’équipe, Hervé était super. Il donnait l’impression d’une certaine sérénité même si c’était plus compliqué que cela. Cela ne se voyait pas. Il avait un côté bonhomme, c’est surtout cela qu’on voyait. Je me suis rendue compte aussi que, pour les comédiens bretons qui avait des tout petits rôles, c’était super dur. Hervé les aimait beaucoup, il était sympa avec tout le monde mais c’était dur pour les petits rôles. Si le comédien principal n’était pas excellent une journée, ce n’était pas grave car il avait 170 journées de tournage. Par contre, pour le comédien breton qui n’en avait qu’une, si ce n’était pas son jour, c’était foutu.

C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser à ces questions-là. Ce que j’aimais le plus, ce qui était le plus rigolo pour moi, c’était les séquences avec beaucoup de figurants : la fête foraine, le ramassage des pommes de terre, il y avait beaucoup de monde et de la vie.
Hervé avait aussi beaucoup le souci des costumes. Il fallait que tout soit juste. Pour moi c’était intéressant et chouette à faire. On sentait que Hervé avait confiance dans son équipe : l’image, le son, la décoration, cela se sentait pour tout. C’est parce qu’il travaillait souvent avec les mêmes personnes. Au début, moi, je n’étais pas très à l’aise, puisque tout le monde avait déjà fait plusieurs films avec lui, mais c’était chouette de voir ce compagnonnage, cette confiance. C’est via Jacqueline Vicaire, la responsable des figurants avec qui j’étais restée en relation, que j’ai su qu’il y avait le tournage du Champ Dolent. Là j’ai été embauchée comme deuxième assistante, mais je n’ai fait que la première partie. Il y a eu une coupure entre les deux saisons et je suis partie tourner mon court métrage
La Petite cérémonie.

Ce qui était impressionnant, c’était de voir à quel point les choses étaient écrites, il n’y avait pas du tout de place pour l’improvisation ou pour des modifications. Quand on regarde les dialogues qui ont été enregistrés, c’est exactement ce qui était écrit.

Entre terre et mer, c’était dingue, c’était un tournage de 9 mois, étalé sur 10, et on n’a quasiment pas fait d’heures supplémentaires. Parce que tous les collaborateurs étaient compétents et qu‘il y avait des bonnes relations. Je n’ai plus jamais rencontré de directeur de production pareil. C’est avec lui que j’ai vraiment compris ce qu’était ce métier : comprendre l’artistique, la technique et l’économie, être à l’écoute des trois en même temps. Lui aussi était issu d’une formation maison à la SFP.
Le visionnage des rushes avec Hervé était incroyable et j’y allais dès que je pouvais. Il avait tout le montage dans la tête, il pensait directement en termes de montage. Tout était anticipé au tournage, il savait exactement ce qu’il voulait en visionnant il disait : « ça on va le virer, on va rester sur le contrechamp »… et s’il n’était pas content du jeu d’un comédien, il se rassurait en se disant qu’il avait d’autres prises exploitables…

Équipe sur le tournage de Entre Terre et Mer
Équipe sur le tournage de Entre Terre et Mer

Les tournages vus par un comédien, c’est Emilien Tessier qui nous en parle. Il vit à Rennes, est comédien depuis les années 1970 et travaille principalement pour le théâtre avec plus d’une centaine de pièces dans toute la France à son actif. Il a participé à une trentaine de tournages dont cinq avec Hervé Baslé.

« Le premier film d’Hervé Baslé où j’ai eu un petit rôle était Les Prouesses de Clément Dujar. Je jouais le père de son fils Pierre. Actions Ouest avait dû donner ma fiche à la production. Il s’excusait presque de nous donner des petits rôles, et il nous le disait. Il nous disait aussi « défends toi sur le prix, ne te laisse pas avoir ». Je n’avais pas d’agent en tant que tel, mais pour négocier mes contrats au cinéma, je demandais à quelqu’un de servir d’intermédiaire. Beaucoup de réalisateurs ne s’occupent pas de ça mais lui avait un côté très agréable, très humain. Il était très fidèle. D’un film à l’autre, il donnait mon nom à la production qui me contactait. Il était très chaleureux et très franc. Il aimait bien parler, être avec nous à la cantine. C’était un type adorable. J’ai appris son décès par Ouest-France que j’achète de temps en temps. Si j’avais pu aller aux obsèques, j’y aurais peut-être été. J’aimais bien sa femme aussi, sans que l’on se connaisse plus que cela. Il avait une vraie fidélité. »

Hervé Baslé et son travail seront à l’honneur du Festival des Créations Télévisuelles de Luchon, du 5 au 9 février. Dominique Besnehard y proposera avec l’INA, une section sur les grands moments de la télévision, avec en particulier la diffusion d‘un épisode de la mini-série Le Cri.

Catherine Delalande

[1] Dégeler Rabelais, de Sebastiano d’Ayala Valva



Hervé Baslé > quelques dates

Hervé Baslé est né en 1938 à Saint-Coulomb. Il y passe son enfance et son adolescence. Dans sa famille paternelle on est paysan, dans celle de sa mère, marin, et Terre-Neuvas. Il rentre à l’ORTF en 1962 et suit une formation de monteur. Il signe son premier film, Christophe, l’enfant séparé des siens, en 1972, dans la série Du côté des enfants, produite par Eliane Victor. Sa première œuvre dramatique, Les trois morts d’Emile Gauthier, reçoit le Prix de la Critique en 1973. Il réalise au sein de la SFP toutes sortes d’émissions, documentaires, variétés, captations, fictions…. A partir des années 90, il se spécialise dans la réalisation de séries qui connaissent un grand succès, en nombre de spectateurs et auprès de ses pairs.
Il en est à chaque fois scénariste, et quatre des séries donneront lieu à des romans et récits publiés chez Jean-Claude Lattès. Il a reçu en 1990, le Prix TV SACD pour l’ensemble de son œuvre.
Il est décédé le 19 novembre 2019, à Saint-Coulomb.

Hervé Baslé quelques dates