« LA MOITIÉ DU MONDE » : interroger le désir d'enfant…


La moitié du monde est un journal intime, une quête qui a duré plus d’une quinzaine d’années où Nathalie Marcault cherche à décortiquer le désir d’enfant, ce qui fait que parfois l’on devient parent et d’autres fois non. 

Presque 15 ans après À la gauche du père où Nathalie Marcault retraçait le lien à un père absent et questionnait déjà la filiation, avec La moitié du monde, elle s’arrête cette fois sur la relation à sa mère et sur le fait de le devenir soi-même. Qu’est-ce qui fait naître le désir ou bien l’en empêche ? Qu’est-ce qui dans notre histoire personnelle et dans l’Histoire sociale nous influence ? 

A travers son chemin personnel, avec une matière hybride et conséquente, ainsi qu’une écriture étirée sur plusieurs années, Nathalie Marcault nous pose toutes ces questions, quelles soient intimes, philosophiques, presque spirituelles. Un (très bon !) moment passé en sa compagnie, nous permet de nous plonger dans la création de ce film touchant, étonnant, parfois déroutant…

Entretien réalisé par Lubna Beautemps. Mise en page : Franck Vialle. 


Entretien

Lubna Beautemps / Films en Bretagne : Comment est née l’envie de faire ce film ? Peux-tu nous raconter sa genèse ?

Nathalie MarcaultC’est la faute de Marguerite Duras ! Cela vient de la découverte d’une phrase de cette écrivaine que j’ai toujours beaucoup aimée, qui fait figure d’autorité intellectuelle pour moi et qui était une femme libre  : “Je crois qu’il faut avoir des enfants. Ce n’est pas possible de ne pas avoir d’enfants, c’est comme si on ignorait la moitié du monde, au moins.” La phrase m’est tombée dessus à 45 ans, l’âge-limite que je m’étais fixé pour avoir un enfant. Elle m’a fortement ébranlée parce qu’elle a eu une résonance très forte à ce moment-là de ma vie. J’ai vraiment paniqué et je me suis dit : ‘’ Voilà, je n’ai jamais vraiment réussi à choisir d’avoir un enfant, j’ai toujours dansé d’un pied sur l’autre et à cause de mes hésitations, j’ai raté la moitié du monde’’. Je n’étais pas loin de penser que c’était le monde entier que j’avais manqué…

Il se trouve qu’à cette époque, j’avais deux amies qui étaient toutes les deux enceintes de leur premier enfant. J’ai cru qu’en les filmant, j’allais pouvoir faire l’expérience de la maternité par procuration. Au début, je n’avais pas du tout l’idée d’en faire un film, mais je n’aurais pas osé leur demander de partager ce qu’elles étaient en train de vivre, leur grossesse, le fait de devenir mères, s’il n’y avait pas eu le truchement de la caméra. Filmer me donnait un cadre, une légitimité et une place. 

Ce qu’a déclenché la phrase de Duras, c’est un questionnement : qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qui, dans ma vie, a fait obstacle à la maternité ? C’était vertigineux. Peu à peu s’est imposé le désir d’explorer cette question-là à travers un film. Comme la phrase de Duras continuait de m’obséder, j’ai décidé de prolonger le geste-réflexe que j’avais eu en filmant mes amies. 

Le processus d’écriture a été long parce que j’ai eu besoin de temps pour réussir à regarder mon histoire à la bonne distance, ce qui est très compliqué. C’est un lieu commun du documentaire, cette histoire de ‘’bonne distance’’, mais je trouve que c’est indispensable de la chercher. Tout le travail de réflexion et d’élaboration de ce film intime a consisté à trouver les moyens, en termes de récit et de mise en scène, de partager cette histoire. J’avais à cœur – et c’est ce qui a guidé toute ma démarche de réalisatrice, à toutes les étapes de la fabrication -, que le spectateur puisse y loger son histoire à lui, ses questionnements, son imaginaire, qu’il y trouve sa place. Pour le moment, ce que me renvoient les spectateurs, c’est que le film les travaille, les bouscule, provoque de l’émotion, des questionnements…et c’est ça qui m’importe : que ça laisse des traces.

 

L.B / Films en Bretagne Quelles ont été les différentes étapes de développement et d’écriture du film ? 

Nathalie MarcaultJ’ai suivi la formation “dramaturgie et documentaire” à Ty Films en 2013 avec ce film qui avait alors une autre forme mais où la relation à ma mère était déjà centrale. Je me suis rendu compte assez vite que j’étais en train d’écrire un long métrage. Olivier Daunizeau, que je connaissais déjà et qui accompagne des auteurs à l’écriture, m’a encouragé à faire un film pour le cinéma et à postuler à l’aide à l’écriture d’un premier long métrage du CNC. On était en juin, le dépôt avait lieu en septembre. Je me souviens avoir passé 40 jours, cet été-là, à écrire pour déposer et j’ai obtenu l’aide. C’était évidemment très encourageant et cela m’a permis de rémunérer Emmanuelle Mougne, pour co-écrire le film. On a travaillé presque un an ensemble avant de déposer à l’Avance sur recettes au CNC. Le projet a franchi à deux reprises l’étape de la présélection. On a donc pu le présenter deux fois à l’oral devant un jury, mais il n’a pas été retenu au final. Cette étape a été assez décourageante. Avec mes productrices – Cécile Lestrade et Elise Hug de Alter Ego Production -, on s’est demandé comment on allait faire pour financer la production du film. Se tourner vers l’audiovisuel ? Il y avait le risque de ne pas pouvoir conserver la durée du film tel qu’il était écrit et qui était d’environ 90 minutes, de devoir le faire entrer dans un format de 52 minutes et donc de revoir la structure du récit de fond en comble. Je n’en avais pas du tout envie ! Et je commençais à en avoir marre d’écrire et de réécrire. Même si j’aime cette étape, j’avais peur d’y mettre trop d’énergie et que mon désir pour le film s’épuise. 

On a eu la chance que Laurent Le Mouillour – le délégué à l’antenne et aux programmes de France 3 Bretagne – qui avait lu le projet deux ans auparavant, accepte de co-produire le film dans son format long. C’était une première. Les chaînes locales bretonnes se sont aussi associées au projet ainsi que France 3 Centre et Bip Tv. A partir de là, – on était en 2020 si ma mémoire est bonne -, on a su que le film existerait. Ensuite, on a obtenu la quasi totalité des aides qu’on a demandées. 

 

L.B / Films en Bretagne Revenons au travail de co-écriture avec Emmanuelle Mougne. Comment se sont imbriqués le travail d’écriture et le tournage ?  

Nathalie MarcaultEmmanuelle est scénariste de fiction. On a décidé de scénariser le film. C’est la forme qui nous a paru la plus pertinente et la plus évidente pour écrire le film, pour le projeter. Comme j’étais la protagoniste du film, l’instigatrice des séquences, que je connais très bien les personnages que je filme, je pouvais imaginer les séquences, anticiper ce qui pouvait se produire. On a écrit un scénario documentaire, on a construit la dramaturgie. Mais les séquences restaient, bien sûr, ouvertes car je ne savais pas ce qui allait se passer, ce que les personnages allaient me raconter. J’ai très souvent été surprise, évidemment. C’est ça que j’aime dans le documentaire : tu prévois quelque chose, le tournage t’emmène ailleurs et c’est souvent plus intéressant que ce que tu avais imaginé ! 

J’ai tourné au fil de l’eau : d’abord les images de mes deux amies enceintes en 2007-2008, la séquence avec ma mère dans sa maison familiale en 2012, la séquence avec Patrick mon ex-mari en 2018… J’ai amassé beaucoup de matières hybrides, des archives sonores, des images filmées avec différentes caméras dans des temporalités différentes. 

C’est drôle, d’ailleurs, parce que les séquences avec mes deux amies enceintes qui ont une place importante dans le film n’ont jamais eu de place (ou si peu) dans le scénario écrit. Assez tard, alors que le tournage du film était déjà bien avancé, je me suis replongée dans cette matière, donc presque 15 ans plus tard, et j’ai découvert ce que j’avais fait. J’ai compris que ce qui m’intéressait, c’était d’assister à leur métamorphose en mère, de capter cette transformation, d’assister au changement d’identité, si c’en est un. J’ai fait un montage de ces images que j’ai montré à mes productrices et à Marie-Pomme Carteret, qui a monté le film. Elles ont trouvé qu’il y avait des choses très fortes et souvent drôles. On a décidé d’intégrer cette matière et de la faire résonner avec ma trajectoire de personnage et avec mes questionnements. 

Maintenant que je peux regarder tout ce processus de fabrication avec davantage de recul, je me rends compte que ce qui a été compliqué pour moi dans l’écriture, c’est que cela me faisait presque trouver des réponses aux questions que je me posais. Cela déplaçait mon regard, mes questionnements, et j’avais l’impression d’être toujours en avance par rapport au film. Il fallait tout réévaluer tout le temps parce que c’était important d’être en phase avec le film, d’être au présent. Par exemple, la résidence d’écriture de Ty Films, dont j’ai pu bénéficier en 2018, accompagnée par l’auteur et réalisateur Christophe Cognet, a été une étape importante. Il m’a vraiment poussé à creuser la question de l’intime, à creuser les affects et à les restituer, même dans leur âpreté parfois. Il fallait y aller, notamment dans le rapport au corps. D’ailleurs à un moment dans l’écriture, j’étais allée plus loin dans le rapport au corps, c’était presque l’histoire d’un corps de femme, d’un rapport complexe au féminin. Bref, je ne sais plus ni comment, ni quand mais il y a eu un moment où c’est devenu synchrone, mais assez tard finalement. A un moment, je me suis dit “c’est bon, je peux arrêter d’écrire !”

 

L.B / Films en Bretagne Avec toute cette matière accumulée, le montage n’a pas dû être simple… Peux-tu nous en dire plus ? 

Nathalie MarcaultCela a été une étape essentielle de la fabrication du film, c’est toujours le cas en documentaire. Je voulais du temps de montage, car je savais que ça allait être compliqué d’assembler ces matériaux hybrides. Nous avons eu environ 4 mois de montage. Marie-Pomme Carteret a vu tous les rushes, toutes les images filmées. J’y tenais. On n’a jamais vraiment compté le nombre d’heures de rushes mais, à la louche, il devait y avoir quelque chose comme 120 heures, ce qui est finalement raisonnable pour un tournage qui s’est étalé sur 15 ans !

Au moment où on a commencé le montage en juillet 2022, je n’avais pas fini de tourner. C’était un choix délibéré. J’avais besoin de comprendre avec Marie-Pomme ce qui émergeait des images, ce qu’elles racontaient et de terminer le tournage en fonction de ça. J’ai eu 3 sessions de tournage qui se sont intercalées pendant le montage. Elles ont surtout concerné la mise en scène des archives qui sont nombreuses dans le film. 

Le travail avec Marie-Pomme a été génial. C’est quelqu’un qui est très à l’écoute, très présente et très engagée. On a cherché ensemble, et c’est ce qui me passionne dans la fabrication d’un film, toute cette recherche pour structurer un récit, créer des émotions. Le travail a été intense, tout en étant fluide… On était dans le plaisir de construire le film. Et puis, elle a une méthode de travail que j’aime. On sculpte, on soustrait, et à un moment, le film apparaît. C’est de la co-écriture au moment du montage. Le film a d’ailleurs été un travail collectif à toutes les étapes, même si c’est mon désir qui a été moteur et je crois n’avoir jamais rien lâché ! 

Et Cécile Lestrade et Elise Hug n’ont rien lâché non plus de leur côté. Je tiens à ajouter qu’elles ont été mes plus proches collaboratrices, y compris sur la partie artistique du film. Elles ont lu et relu les nombreuses versions écrites du projet, vu différentes versions du montage, et c’est d’abord grâce à elles que j’ai pu avancer. Ce sont des productrices tellement impliquées dans les films, qui ont partagé avec moi les questions de production, de financement. On a fait les choix essentiels ensemble. Je me souviens de notre préparation aux oraux de l’Avance sur recettes avec Cécile. Il y avait un gros enjeu, on s’est préparé comme pour un marathon. Ça crée des liens forts de traverser les montagnes russes que sont la fabrication et la mise en production d’un film ! Ca a été si précieux pour moi cette collaboration étroite sur un si long temps ! 

 


L.B / Films en Bretagne Le ton du film mélange une forme d’humour tout en étant teinté de mélancolie… Comment as-tu travaillé le ton du film ? 

Nathalie MarcaultL’humour est quelque chose qui habite le projet depuis le début de l’écriture. Le projet présenté à l’aide à l’écriture d’un premier long métrage au CNC avait la forme revendiquée d’une comédie documentaire. C’est un aspect qu’on a continué à développer avec Emmanuelle Mougne et avec Marie-Pomme, au montage, notamment à travers la voix off. 

Je voulais que le personnage que j’incarne dans le film soit dans l’auto-dérision. C’est un personnage à la fois obsessionnel et un peu flottant, parce qu’il est dans l’ambivalence, il ne sait pas, il n’arrive pas à choisir… il a un côté âne de Buridan ! Je n’ai aucun problème avec le fait que les spectateurs puissent trouver mon personnage par moments pitoyable ou naïf ou autre chose… Comme c’est un regard rétrospectif, je voulais que le regard que je pose sur cette histoire passée soit un peu ironique, dans la moquerie vis-à-vis de moi-même et éviter à tout prix le pathos ou le narcissisme. 

J’avais en référence les comédies italiennes des années 60-70 que j’adore, par exemple Etore Scola, ou même Nanni Moretti, parce que j’adore passer du rire aux larmes dans les films. J’aime être chahutée d’un sentiment triste à un sentiment gai. On a essayé de construire le récit de cette façon. 

C’est vrai que le film est aussi teinté de mélancolie, peut-être parce qu’il y a la perspective de la perte de la mère, de ce qui n’a pas eu lieu aussi. Mine de rien, avoir un enfant ou ne pas en avoir, ça fait une différence dans le rapport que tu as au monde, à la vie, à ta généalogie… Par exemple mon amie Aline, dans une séquence qui n’est pas dans le film, dit que depuis qu’elle a eu cet enfant, elle s’inscrit complètement dans une généalogie, qu’elle a l’impression qu’elle est devenue immortelle et qu’elle n’a plus peur de la mort. Ça l’a ancrée dans une histoire. 

 

L.B / Films en Bretagne Dans le film, le personnage de ta mère et votre lien à toutes les deux prennent une place très importante. On pourrait presque dire que c’est un film sur le lien à la mère…

Nathalie MarcaultOui, c’est vrai… c’est presque un film sur la relation mère-fille. Peut-être que le film sur la maternité était un prétexte pour filmer ma mère ! Ca a été assez difficile pour elle de dire oui. Elle avait déjà été un des personnages principaux du documentaire A la gauche du père et elle ne pensait pas que je la solliciterais à nouveau. Pour ce nouveau film, il a fallu la convaincre pour chacune des 10 ou 12 séquences que j’ai tournées avec elle. Mais une fois qu’elle avait accepté, elle était là. 

Je savais que notre relation pouvait avoir quelque chose de comique, par notre grande différence ! On n’a pas le même rapport au monde : elle est dans le réel, dans la vie de plain-pied, elle n’aime pas se poser trop de questions, et moi, je suis toujours là à interroger, à chercher la petite bête… Je me disais que ce duo-là, grâce à ces incompréhensions, pouvait être comique et je pense que ça marche.

Avec ce film, j’ai compris que ce n’était pas grave de ne pas être sur la même planète et qu’on pouvait s’aimer quand même. Avec Marie-Pomme, on a d’ailleurs construit un chemin d’apaisement dans le film entre ma mère et moi. Finalement, nos différences nous ont réunies, ne serait-ce que le temps d’un film.

 

L.B / Films en Bretagne Le film, via le personnage de ta mère, pose aussi la question du désir d’enfant de toute cette génération de femmes. A l’époque, il n’y avait pas vraiment d’autres choix que celui d’avoir des enfants pour une femme. Cela questionne peut-être la lourdeur, le poids de cette maternité, souvent imposée, en tout cas, non questionnée en termes de désir…

Nathalie MarcaultOui, il y a cette séquence où je filme ma mère en train de repasser et lui demande si la maternité l’a rendue heureuse. J’ai été très surprise qu’elle me réponde : “non, ça m’a comblée”. Ce que l’on comprend par la suite, c’est qu’elle a été comblée d’avoir réussi à rentrer dans ce cadre social de la famille, d’avoir fait son devoir, d’avoir réussi sa mission en quelque sorte. Ce que ça dit, c’est que la question du désir ne s’était pas posée.

Je suis devenue une adulte au début des années 80. J’ai donc profité des combats féministes de la génération d’avant. J’ai commencé ma sexualité avec la pilule, avec la possibilité d’avorter légalement, d’avoir un enfant ‘’quand je veux, si je veux’’. Je n’ai pas mené ces combats-là moi-même. Il y a cette histoire sociale qui est donnée, dont on est imprégnée et qui peut aussi entrer en collision avec l’histoire familiale, avec un modèle maternel qui est plutôt un repoussoir. 

La moitié du monde raconte cela aussi : à partir du moment où tu as la possibilité de prendre la pilule, tu as le choix – et je suis très très contente d’appartenir à une génération qui a eu accès à la pilule et à l’avortement -, mais exercer sa liberté peut être compliqué et produire, dans mon cas, une ambivalence inextricable.

Le film questionne aussi le désir, par rapport aux hommes. Qu’est-ce que c’est que ce désir d’enfant ? Il y a des femmes qui expliquent qu’elles ressentent comme un appel du ventre et il y a des femmes – comme mon amie Aline dans le film – sur qui cela tombe un peu “par hasard”, sans qu’elles l’aient planifié.  Qu’est-ce qui fait naître le désir ? Quand ce n’est pas le modèle maternel ou quand ce n’est pas un homme qui manifeste son envie d’enfant avec toi ? Il y a aussi l’envie de faire famille, de faire couple, de s’insérer dans une norme. Avec 20 ans de moins, j’aurais peut-être fait différemment car la famille classique ne m’a jamais vraiment attirée ! C’est réjouissant de penser qu’aujourd’hui, on a la possibilité d’inventer de nouvelles formes de parentalité !


L'AUTRICE - Nathalie Marcault

Après une première vie de journaliste (presse écrite et télévision), Nathalie Marcault découvre le cinéma documentaire à la faveur d’un stage aux Ateliers Varan en 2001. En sort mordue. Se jette dans la réalisation d’une première aventure au long cours (2 X 52 mn). S’attèle à un documentaire « familial » (étoile de la Scam 2010). Chemin faisant, rejoint l’association des réalisateurs en Bretagne (co-présidente pendant deux ans), intervient en Arts du spectacle à l’Université de Rennes, devient lectrice pour plusieurs fonds d’aide et accompagne de jeunes auteurs à l’écriture de projets de films documentaires. A réalisé une dizaine de films. Vient de terminer La Moitié du monde, un premier long métrage documentaire.

Le Film

France • 2023 • 90 minutes • Couleur

« Un jour, je tombe sur cette phrase de Marguerite Duras qui me saisit : « Je crois qu’il faut avoir des enfants. Ce n’est pas possible de ne pas avoir d’enfants, c’est comme si on ignorait la moitié du monde, au moins ». Je ne suis pas mère et je ne peux plus l’être. L’ironie de l’histoire, c’est que je ne l’ai même pas décidé. En fait, je n’ai jamais réussi à choisir d’avoir ou non un enfant. Mon ambivalence m’a t-elle fait manquer la moitié du monde ? Au moins ? »

Ecrit par Nathalie Marcault avec la collaboration de Emmanuelle Mougne • Montage : Marie-Pomme Carteret • Image : Nathalie Marcault, Sarah Blum, Elodie Ferré, Guillaume Kozakiewiez, Fabrice Richard • Son : Corinne Gigon, Lucie Hardoin, César Lambilliotte • Musique originale composée et interprétée par Vincent Burlot • Lumière/régie : Morgane Delmotte, Enguerrand Gicquel, Lara Laigneau, Agathe Savornin • Direction artistique voix off : Sabrina Delarue

Produit par Cécile Lestrade et Elise Hug, Alter Ego Production • avec la participation de France Télévisions, TVR, Tébéo, Tébésud soutenues par la Région Bretagne ainsi que de BIP TV dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens Région Centre-Val de Loire, coordonné par Ciclic • avec les soutiens du CNC, de la Région Bretagne et de Ciclic-Région Centre-Val de Loire, en partenariat avec le CNC, de la PROCIREP et de l’ANGOA.

Le film a bénéficié d’une résidence d’écriture de Ty Films – Mellionnec, soutenue par le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Départemental des Côtes d’Armor et la DRAC • Alter Ego Production a reçu le soutien du Programme d’Entreprise de Ciclic-Région Centre-Val de Loire, en partenariat avec le CNC