AUTEUR(E)S DE DOCUMENTAIRE

JEAN-CHRISTOPHE VICTOR – Auteur - Marseille – Provence-Alpes-Côte d’Azur

J’ai commencé en 1998, j’étais à Paris et je voulais faire des films. J’ai été producteur de mes films et des films des autres. C’est le moyen que j’avais trouvé pour travailler librement. Ensuite, je me suis installé à Marseille, et je n’ai travaillé qu’en tant qu’auteur/réalisateur. C’est un avantage pour le cadre de vie, et les réseaux sont plus courts.

CELINE DRÉAN – Auteure - Rennes - Bretagne

Pour moi, le travail de l’auteur n’est pas différent en région et à Paris, les pratiques et les démarches sont diverses mais ne sont pas déterminées par une appartenance géographique. Mon travail peut avoir autant de points communs avec celui d’un auteur parisien que de différences avec celui de mon voisin. Je n’ai pas le complexe de Bécassine, je pense même qu’en Bretagne je suis parfois mieux lotie qu’un auteur en Ile-de-France en termes de soutien territorial et d’accompagnement.

DANIELA DE FELICE – Auteure – Caen – Basse-Normandie

J’ai grandi en Italie, à un moment où il y avait des mouvements régionalistes comme la ligue lombarde et j’en ai beaucoup souffert. J’ai choisi de faire des études à l’étranger pour échapper à ce système très régionaliste. J’ai fait mes études en Belgique. Ensuite, je suis arrivée en Normandie. La France a un dispositif d’aide assez extraordinaire pour la recherche en cinéma documentaire. Oui, je suis persuadée que l'on peut avoir une création de qualité en région, il y a une qualité de vie ici que je peux investir dans ma recherche, si ces 14 années j’avais vécu à Paris, j’aurais dû travailler plus pour des projets alimentaires et j’aurais eu moins de temps pour écrire des films.

FRANCOIS FARELLACCI – Auteur – Corse / Île-de-France

Comme tous les gens qui sont en Corse, on a toujours un pied à Paris. En Corse il y a des auteurs qui travaillent avec France 3 Corse mais aussi sur les deux territoires, en région et en national. Paradoxalement, en Corse les choses sont très loin et en même temps très proches de Paris.

PHILIPPE GERMAIN – CICLIC – Centre-Val de Loire

Dans la région Centre, nous sommes à 40 minutes de Paris, la fuite des talents, c’est un inconvénient : si les auteurs ne trouvent pas la possibilité d’être accompagnés ici, ils partent.

JEAN-CHRISTOPHE VICTOR – Auteur - Marseille - Provence-Alpes-Côte d’Azur

J’ai été enthousiaste de participer à la Boucle documentaire, cette plateforme commune qui a permis à 13 structures d’auteurs-réalisateurs de travailler ensemble. C’est totalement bénéfique, nous échangeons de l’information et nous sommes devenus une force de propositions avec un discours commun qui a suffisamment d’écho autour du documentaire audiovisuel et cinéma. Plusieurs membres des associations régionales de la Boucle documentaire sont aussi actifs dans le groupe Auteurs en région de la Scam.

DANIELA DE FELICE – Auteure – Caen – Basse-Normandie

Le collectif Nous sommes le documentaire a permis d’échanger avec d’autres auteurs. Nous avons mis en perspective nos pratiques et notre rapport aux aides régionales. Nous avons ouvert des chantiers de réflexion indispensables sur la production et la distribution.