Production
documentaire,
un regard
hexagonal

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2015 aura été une année charnière pour la production documentaire en France : Réforme du soutien du CNC au documentaire audiovisuel, concertation autour des documentaires dits « fragiles » coproduits par les chaînes locales, disparition de la « Case de l’oncle Doc », création du prix de l’Œil d’or à Cannes, naissance de la plateforme Tënk...

Dans le même temps, la réforme territoriale et le renouvellement des conventions CNC – DRAC – Collectivités incitent à réinterroger la décentralisation du Cinéma et de l’Audiovisuel, 30 ans après la création des premiers fonds régionaux et 10 ans après l’élargissement du « 1€ pour 2€ » à la production audiovisuelle.

Comment se porte aujourd’hui la production documentaire initiée sur l’ensemble du territoire ? Peut-on encore parler de centralisme ? Quelle est l’économie des documentaires d’initiative régionale ? Quelle est la contribution des auteur(e)s et des producteurs/trices en régions à la qualité du documentaire made in France ? Quels sont les facteurs de dynamisme du secteur ?

Il est important, pour la communauté professionnelle et les institutions engagées dans la décentralisation culturelle, d’aborder ces questions à partir d’indicateurs précis reflétant la diversité des situations dans chaque territoire. L’enjeu de cette publication, portée par Films en Bretagne en partenariat avec l’agence régionale Écla, la Scam, Ciclic, la Région Bretagne et Audiens et conçue à la fois en version papier & numérique, est de cartographier, qualifier et interroger les réalités de la production documentaire à travers le croisement de données quantitatives et qualitatives, territoriales et nationales.

Le documentaire est appréhendé dans la diversité des écritures et des schémas de production existants. La période 2012-2015 a été retenue pour permettre le recul nécessaire à l’examen des performances des acteurs du secteur. Les différents segments de la filière documentaire sont pris en compte ainsi que les politiques publiques. Une attention particulière est portée aux entreprises de production, qui rendent possible la rencontre et l’articulation entre auteurs et diffuseurs, création et marché.

Au-delà des analyses et préconisations proposées, les données rassemblées sont ouvertes à l’interprétation. Leur mise à disposition est avant tout destinée à nourrir les réflexions collectives et les mobilisations à l’œuvre sur l’ensemble du territoire pour faire exister et rayonner le documentaire et ce, quel que soit le lieu de son émergence. Il appartient ainsi à chacun de s’emparer des éléments de cette publication, dont nous espérons qu’elle sera utile au plus grand nombre.