Par Odin, Erik le Viking a rejoint le royaume des guerriers morts…

Mon cœur s’est serré ce matin en découvrant que Tony Curtis n’était plus. Pour la plupart d’entre-nous, c’est Dany Wilde qui vient de couper le contact de sa Ferrari rouge après un dernier pied de nez à son altesse Brett Sinclair. En ce qui me concerne, c’est le guerrier viking manchot qui occupait mes après-midi télés des jours fériés qui vient de s’enfoncer dans la brume à la barre d’un drakkar à la voile sombre.

C’était en 1958 et Richard Fleischer nous offrait un casting de rêve pour le prototype parfait du film d’Heroic Fantasy : Tony Curtis, Kirk Douglas et Janet Leigh dans Les Vikings. Erik le manchot et Einar le borgne, mes deux héros qui, même estropiés, n’avaient pas besoin de potion magique pour attaquer le Fort-la-Latte à coups de haches. Les orgies vikings me fascinaient bien plus que les banquets du village des irréductibles gaulois et, entre nous, la belle Morgane avait des arguments bien plus sérieux que cette pétasse de Falballa. Epoque lointaine d’un cinéma de genre sans stéroïdes ni silicone mais qui vieillissait bien.

S’il existe toujours un doute sur la localisation géographique du village imaginé par Goscinny et Uderzo, l’attaque du château fort dans Les Vikings a bien été tournée sur la côté bretonne. Ce week end, je pousserais bien jusqu’au Fort-la-latte pour tenter d’apercevoir encore une fois Erik se battre avec Einar sur le toit du donjon…
JFLC
PS : si la semaine prochaine vous passez par le Festival de Dinard, allez boire un verre au 333, le bar du Grand Hôtel. Vous pourrez y découvrir quelques photos de l’équipe des Vikings qui résidait dans cet hôtel lors du tournage. Et pour continuer dans l’anecdote, le bar devrait son nom à un cocktail inventé à l’époque par Kirk Douglas…