Depuis ce début d’année, Rosemonde Roussey a pris ses nouvelles fonctions au sein de l’association Cinéphare, au Relecq Kerhuon près de Brest. Sur l’impulsion de la Région Bretagne, c’est elle qui vient d’être recrutée, afin de mener à bien une mission de mise en valeur des films liés au territoire breton. Rencontre avec la nouvelle venue du Paysage Audiovisuel Breton…

– D’où venez-vous ? Quel a été votre parcours ?

– Rosemonde Roussey: J’ai 29 ans, je suis originaire du Jura, et j’ai énormément bougé dans le milieu de l’audiovisuel et du cinéma. Après une maîtrise d’Histoire, J’ai d’abord monté un festival de court-métrages amateur, chez moi. Puis j’ai obtenu un Master de communication et gestion culturelle à Sciences-Po Lyon. J’ai travaillé en Irlande et en Belgique pour des festival de films français et francophones. ( 17ème festival du film français à Cork et 24ème Festival International du film francophone à Namur ). Enfin j’ai été chargée de mission audiovisuel et cinéma pour l’Institut Français et l’Ambassade de France en Hongrie.

– Pourquoi être venue en Finistère pour ce travail ?

– R.R.: Parce que c’est un poste intéressant, c’est une création, il y a beaucoup à faire. Et puis la mer m’attire aussi ! Mon travail va consister à faire en sorte que les films liés à la Bretagne soient mieux vus, mieux promus. Les films tournés, ou produits ici.

– Par quoi allez-vous commencer ?

– R.R.: Par découvrir tout ce qui se passe ici, toute la production régionale. Ce bilan sera ma première étape, je vais rencontrer tout le monde. Il s’agit de s’intéresser à tout, autant les gros films de cinéma, tournés en Bretagne mais produits ailleurs, que les plus petites productions. C’est un travail de réseau, et le terreau est déjà là, très riche, avec beaucoup d’associations.

– Avez-vous d’ores et déjà des axes de travail ?

– R.R.: Il s’agit de jouer sur deux tableaux à la fois: accompagner les réalisateurs, très concrètement, avec un appui financier pour les projections de leurs films, organiser des tournées; et inciter toujours plus de lieux à être actifs pour diffuser le cinéma d’ici, et pas seulement les salles. Cela va consister à appuyer aussi leur communication, faire savoir dans toute la Bretagne ce qui se passe en terme de diffusion. Cela passera bien sûr par une page facebook, une newsletter, etc…

– Est-ce que, parmi vos pistes de travail, vous envisagez une compétition ou une sélection de films bretons ?

– R.R.: Non, nous ne sommes pas là pour faire un sélection artistique, comme un festival. Nous avons même abandonné l’idée de faire une tournée de 10 films bretons par an, afin de ne pas faire de compétition entre les professionnels, avec certains qui gagneraient au détriment des autres. Il y a suffisamment de festivals qui font ce travail de sélection, et notamment le Grand Cru Bretagne du Festival de Douarnenez…mais on veut mettre en valeur les films “Made In Breizh”…

– Ne risquez-vous pas de parfois être en doublon du travail fait par Films en Bretagne, du Bureau d’Accueil de Tournages, ou d’autres structures existantes ?

– R.R.: Non, bien sûr nous travaillerons ensemble, mais sur des aspects différents. Le bureau d’accueil s’adresse uniquement aux professionnels, alors que je m’adresserai au grand public, un public le plus large possible. Nous allons également travailler avec la Cinémathèque de Bretagne à l’enrichissement de la Base Films Bretagne, outil qui demande à être encore développé, la Cinémathèque n’ayant pas eu les moyens humains et financiers suffisants pour le faire jusqu’ici..

– Avez-vous un message spécifique à adresser aux professionnels du cinéma et de l’audiovisuel en Bretagne ?

– R.R.: Nous en sommes au début, pas d’impatience, on est là pour vous soutenir ! N’hésitez pas à me contacter, à m’envoyer des messages sur bretagne.cinephare@gmail.com.

Propos recueillis par Brigitte Chevet